Hub Africa ouvre ses portes à Casablanca le 7 et 8 avril prochain . C’est la première plate-forme pour les entreprises et les investisseurs africains.
Dix mille visiteurs issus de 20 pays différents sont attendus au Hub Africa. Cette plate-forme de 2 000 m² situé à Casablanca, accueille 50 ateliers, 80 experts et consultants et plus de 1 000 porteurs de projets. Pendant deux jours, des conférences, ateliers business, sessions de pitching et rendez-vous d’affaires vont se succéder. Tous les secteurs clés du continent africain sont concernées : l’agro-alimentaire, transports et logistique, les énergies vertes ou le tourisme durable.
Le Hub Africa est également un moyen concret d’intégrer les problématiques liées à l’investissement et à l’exportation en Afrique, avec pour thème de cette 4ème édition : « L’entrepreneuriat comme accélérateur de l’émergence économique du Continent Africain ». Des séances de consulting et de pitching sont aussi organisées. « La notion de hub commence vraiment à prendre forme. Nous sommes en train de créer un espace qui va fêter les entrepreneurs », explique le président du Hub Africa, Zakaria Fahim.
Le salon décernera également les Hub Africa Awards pour consacrer les meilleurs acteurs et entrepreneurs de l’année. Toutes ces femmes et hommes qui œuvrent pour la promotion de l’esprit d’entreprise et l’accompagnement des entrepreneurs au niveau africain. La compétition récompense différentes catégories tels que l’entrepreneur de l’année, le prix de la femme entrepreneur ou encore le prix de la responsabilité social.
Un continent courtisé par les grandes puissances économiques
« Le Continent africain connaît depuis une dizaine d’années une croissance ininterrompue de 5 % en moyenne. Cette vitalité, il le doit aux termes favorables de l’échange mais, surtout à l’explosion de sa classe moyenne (300 millions d’habitants) et de ses revenus », explique le président de NGE Impact, Alioune Gueye. Dans une période économique incertaine où les entreprises françaises ont tendance à s’essouffler, l’Afrique représente un potentiel inouï à l’export.
L’Asie l’a bien compris. La part de marché de la Chine sur le continent africain est passée de moins de 2 % en 1990 à plus de 16 % en 2011. « Du continent de la misère, des conflits et de la désespérance, le continent africain redevient attractif et apparaît de plus en plus comme une terre d’opportunités, en témoigne l’afflux massif d’investisseurs dans tous les secteurs. », ajoute Alioune Gueye.
Cependant, l’Afrique ne doit pas être spectatrice de cette nouvelle dynamique. Elle doit favoriser la mise en place d’écosystèmes performants avec des business angels et du crowdfunding. Les dirigeants africains veulent libérer le potentiel créatif des entrepreneurs dans les secteurs les plus variés. Aujourd’hui, en tant que passerelle entre la rive nord et le sud, Casablanca est un passeur crédible pour aller du Nord vers le grand sud-africain avec le maximum de sécurité et de garantie de réussite.