Il n’a que 27 000 abonnés sur Twitter. Pourtant, John Collison pèse plus d’un milliard de dollar selon le classement Forbes des plus riches entrepreneurs de moins de 40 ans. Avec son frère Patrick, 28 ans, lui aussi dans le classement, John veut faire de leur startup Stripe « l’édifice sur lequel se créent de nouvelles formes de commerces », comme l’explique le magazine économique.

Pourtant, le duo n’avait pas prévu de faire de Stripe une réelle entreprise. Un jour, confronté à un problème de paiement en ligne, les deux frères ont développé ce qui est devenu, 6 ans plus tard le « Paypal du mobile », comme l’a surnommé Forbes. Un marché sur lequel la startup a su faire la différence. Grâce à la simplicité de son service de paiement en ligne pour les entreprises.

Un passage éclair par Harvard

Aujourd’hui, la startup est valorisée à plus de 9 milliards de dollars. Elle compte parmi ses clients des noms comme Kickstarter, Lyft ou Wish. Apple, Visa et Alibaba ont même signé des partenariats avec la startup.

Qui eût cru que le réservé John Collison, [comme le caractérise David Lee du fonds SV Angel] deviendrait milliardaire ? Comme son frère qui a bien vite abandonné le MIT John a lui aussi rapidement déserté les bancs de Harvard. Ensemble, ils ont déjà monté une première entreprise, Shupa. Elle a par la suite fusionné avec une autre startup Auctomatic, en 2008.

Et c’est en visionnant des vidéos de John Collison en pleine tirade sur le commerce mobile que l’on décèle un léger accent irlandais. Au pays de la Guiness, les 2 frères sont d’ailleurs les plus jeunes milliardaires, bien que désormais installés à San Francisco, et dans quelques 25 autres pays d’ailleurs.

Une campagne officieuse contre Donald Trump au moment des élections

Sur son compte Twitter, John partage à ses 27,1K abonnés les actualités de Stripe, ses opinions politiques ou simplement des moments de vie à travers des photos. On découvre alors que pour Noël, son frère Patrick lui a offert une collection de vieilles publicités de compagnies aériennes.

On apprend également qu’il ne porte pas Donald Trump dans son coeur, comme en témoigne ce tweet : « je ne peux pas voter mais soyez assurés que si je pouvais, je vous le ferais savoir sur 17 différents types de médias sociaux. Allez votez ( pour Hilary ! ) ».

Des employés chouchoutés

Du côté de l’homme entrepreneur, John Collison chouchoute ses salariés, et le fait savoir sur le réseau social. Il y a récemment posté une photo de lui entouré d’une dizaine de « Stripes » – le surnom qu’il donne à ses collaborateurs – partis à l’aube déguster des pancakes pour admirer le lever du soleil. Une image qui semble proche de la réalité.

La startup s’est déjà faite remarquer pour ses locaux « cools » à la Google. Le magazine Forbes a d’ailleurs révélé en 2015 que l’entrepreneur ne possédait « pas vraiment d’un bureau fixe » mais préférait plutôt partager une table dans l’open space du rez-de-chaussée.