Exaspérés par le projet de loi de finances présenté par Pierre Moscovici, des entrepreneurs ont lancé sur les réseaux sociaux le mouvement des pigeons entrepreneurs ce week-end.
Il n’aura fallu qu’une tribune pour enflammer la communauté des entrepreneurs. Et c’est Jean-David Chamboredon, patron du fonds des entrepreneurs internet ISAI et administrateur de France Digitale qui a apporté l’étincelle. En cause, la fiscalité du capital qui serait alignée sur celle du travail, mesure annoncée de longue date par François Hollande. Selon ses calculs, l’entrepreneur devrait acquitter une taxe de plus de 60% sur la plus-value de cession.
« Quel entrepreneur peut accepter de mettre une grande partie de ses économies à risque et la quasi-intégralité de son temps pendant de nombreuses années quand il anticipe que plus de 60% de la valeur actionnariale créée ira à l’Etat dans le cas improbable (et pourtant à la base de sa motivation) où son aventure entrepreneuriale serait un succès ? » explique le chef d’entreprise.
Une croissance exponentielle
Un argumentaire qui a fait mouche dans la communauté des entrepreneurs. Ils ont depuis choisi le pigeon, cet oiseau pas très malin, comme signe de ralliement. Entretenu par le compte Twitter @DefensePigeons, le mécontentement a depuis rassemblé près de 5500 internautes sur Facebook à l’heure où est écrit cet article. De grands noms de l’internet Français ont affiché leurs sympathies pour le mouvement, Pierre Chappaz et Frédéric Montagnon, respectivement co-fondateur de Kelkoo et d’OverBlog.
Mouvement encore en gestation ( il n’existe que depuis trois jours), le mouvement des pigeons entrepreneurs a déposé le domaine DefensePigeons.org. Est prévu un rassemblement dimanche 7 octobre à 15H00 devant l’assemblée nationale.
La conséquence d’une politique
Dans un long manifeste, le mouvement demande au gouvernement la taxation à plus de 60% des plus-values de cession de nos entreprises, l’augmentation des charges pour les auto-entrepreneurs.
« Nous sommes la conséquence de la politique anti-économique du gouvernement qui a décidé de prendre les milliers d’entrepreneurs de ce pays pour des pigeons et d’anéantir l’esprit d’entreprendre faisant dès lors courir un risque majeur pour la France ». Signé par un « pigeon »