Des scientifiques ont prouvé que le stress au travail a un impact direct sur le risque d’infarctus. Alors, entrepreneurs, ménagez-vous.
Le doute n’est plus permis. Pour la première fois, dans une étude de grande ampleur, publiée sur The Lancet, il est prouvé que le travail stressant augmente les chances de subir un infarctus, à moyen ou long terme. Et ce, que le travail soit intellectuel ou manuel. Au final, le risque de faire un infarctus est de 23% supérieur, pour les travailleurs stressés.
Mais de quel stress parle-t-on ? Pour les auteurs de l’étude, le stress concerne les personnes qui subissent de fortes contraintes au travail, sans pour autant pouvoir y faire face. En clair, le travail à la chaîne symbolise, à leurs yeux, » la meilleure illustration d’une configuration très stressante ».
Et le stress de la crise ?
À l’inverse, les lourdes responsabilités ne sont pas, dans l’optique des scientifiques, des gros facteurs de stress. Déjà, parce que le cadre ou le chef d’entreprise dispose de marges de manœuvres. Le soutien de la hiérarchie, des collègues, faciliterait également à franchir rapidement les moments de stress important.
En revanche, l’étude qui porte sur 200.000 personnes, disséminées dans 7 pays européens, n’explique pas ce que peuvent sentir les entrepreneurs exposés de plein fouet à la crise mondiale. Pas sûr qu’ils sentent disposer de marges de manœuvres. Quant au stress que peut générer le licenciement d’un collaborateur, faute d’activité suffisante, il ne semble pas faire encore partie des motifs de stress.