48 ans après sa disparition, les saillies de Sir Winston Churchill n’ont pas pris une ride. Mieux, à l’instar des vins de longue garde, elles semblent prendre de l’ampleur au fil des années. Voici en tout cas celles que les chefs d’entreprise doivent garder en tête.
« On considère le chef d’entreprise comme un homme à abattre, ou une vache à traire. Peu voient en lui le cheval qui tire le char »
Une citation que tout entrepreneur devrait s’échiner à apprendre par cœur. D’autant qu’elle vous servira à chaque fois que la conversation prend un ton de réquisitoire contre la profession –la « caste » disent certains – des chefs d’entreprise.
« Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté »
Plus qu’une citation, un slogan. Aux collaborateurs qui envisagent les obstacles avant même d’appréhender l’objectif final – ce qui arrive souvent dans une équipe – les dirigeants répliqueront cette lumineuse phrase de Sir Winston Churchill.
De manière générale, le dirigeant a tout intérêt à faire de cette phrase une philosophie de vie.
« Si deux hommes ont toujours la même opinion, l’un d’eux est de trop »
À l’inverse, les hommes ou les femmes qui sont à l’initiative de nouveaux projets n’ont pas intérêt à écarter froidement ceux qui tempèrent leur enthousiasme. Au contraire. N’oubliez pas qu’il est également important d’anticiper les problèmes.
Autrement dit, comme le rappelle Churchill, ne constituez pas d’équipe à votre solde. L’entrepreneur à succès est celui qui sait s’entourer de compétences diverses et à l’opposé des siennes. Eh oui, sinon à quoi ça sert de travailler en équipe ?
Que la stratégie soit belle est un fait, mais n’oubliez pas de regarder le résultat »
Même s’il a très peu suivi cet axiome pendant les années de guerre (1er et 2e guerre mondiale), l’ancien premier ministre n’en a pas moins raison sur le principe.
Il est toujours agréable de faire des plans sur la comète, au final seuls les résultats justifieront les heures de travail accumulées.
« La critique peut être désagréable, mais elle est nécessaire. Elle est comme la douleur pour le corps humain : elle attire l’attention sur ce qui ne va pas »
Ah qu’il est difficile d’admettre ses erreurs. Surtout lorsqu’on est maître à bord.
Toujours poussé à aller de l’avant, l’entrepreneur se détourne souvent des choses qui ne tournent pas rond dans son entreprise. Erreur. D’ailleurs, Churchill expliquait qu’on « ne devrait jamais tourner le dos à un danger pour tenter de le fuir. Si vous le faites, vous le multiplierez par deux. Mais si vous l’affrontez rapidement et sans vous dérober, vous le réduirez de moitié ».
Est-il nécessaire de rajouter quelque chose ?
« Pour s’améliorer, il faut changer. Donc, pour être parfait, il faut avoir changé souvent »
Voilà ce que répondait Churchill quand on lui rappelait, parfois sur le ton du reproche, ses prises de positions changeantes. Notamment, sur le fait d’avoir changé plusieurs fois de parti politique.
Un reproche que l’entrepreneur pourra également entendre si, au regard de ses collaborateurs, il a pour habitude de modifier, un peu trop souvent, son avis au gré des évènements.
À ceux-là, vous invoquerez cette pensée de Winston Churchill.
« Agissez comme s’il était impossible d’échouer »
Il n’empêche, qu’il vente qu’il pleuve, que l’orage de la crise ne cesse de vouloir s’acharner sur votre entreprise, vous devez montrer un stoïcisme à toute épreuve.
Pensez à Churchill se promenant dans les décombres londoniens après le passage de l’aviation allemande. Jamais il ne montre son pessimisme. Au contraire, armé de son cigare et de son chapeau, il lève frénétiquement son bras avec le « v » de la victoire.
Ne disait-il pas d’ailleurs « le succès c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme ».
Un exemple à suivre en ces temps de disettes économiques.
« La grande leçon de la vie, c’est que parfois, ce sont les fous qui ont raison »
Est-il nécessaire de vous expliquer à vous, entrepreneur, la pertinence de cette phrase.