Dans l’ensemble, la capitalisation boursière des 100 premières entreprises mondiales a atteint un niveau record de 39,8 milliards de dollars au 31 mars 2024, en comparaison avec 36,2 milliards de dollars au 31 mars 2023, enregistrant ainsi une hausse de 3,6 milliards de dollars au cours de la période précédente. Le chiffre de cette année démontre que la capitalisation boursière du Top 100 a presque doublé au cours des cinq dernières années, affichant un taux de croissance annuel composé de 14 %. La croissance a été principalement portée par les États-Unis, demeurant le plus grand contributeur au Top 100 mondial, suivi de l’Arabie saoudite et de la Chine.

Philippe Kubisa, Associé spécialiste des marchés de capitaux chez PwC France et Maghreb déclare : « Au cours des 12 derniers mois, l’appétit des investisseurs pour les actions est revenu et les valorisations des actions mondiales ont connu une forte hausse de la demande en raison des développements rapides de l’intelligence artificielle (IA). L’IA est susceptible de changer la façon dont le monde fonctionne et présente un potentiel de croissance significative de la valeur pour les entreprises qui sont en mesure d’utiliser son potentiel. Le Top 100 a déjà subi cet effet, atteignant un niveau record de 40 000 milliards de dollars au 31 mars 2024, soit près du double de la valeur du Top 100 au 31 mars 2019. »

Les États-Unis continuent de dominer la performance des pays

Les entreprises américaines ont conservé leur position dominante du Top 100, augmentant leur proportion de capitalisation boursière dans le Top 100 à 72 % (28,8 milliards de dollars), soit une augmentation de cinq points de pourcentage par rapport à la période précédente (67 %, 21,2 milliards de dollars). L’Europe a enregistré une augmentation de 14 % de sa capitalisation boursière qui s’élève à 4,7 milliards de dollars, tandis que le reste du monde a connu une hausse de 12 %, à 3,7 milliards de dollars. Cependant, la Chine et ses régions ont connu le seul déclin de la valorisation, avec une baisse de 5 %, les vents économiques contraires de la région ayant eu un impact négatif sur le sentiment des investisseurs.

Au niveau des pays, la baisse de la valorisation des entreprises chinoises (1,8 milliard de dollars) a permis à l’Arabie saoudite (1,9 milliard de dollars) de la dépasser et de prendre la deuxième place derrière les États-Unis. La France (1,2 milliard de dollars) et le Royaume-Uni (792 milliards de dollars) conservent respectivement leur 4e et 5e place. Les Pays-Bas se sont hissés dans le top 10 après une augmentation de 95 % de leur capitalisation boursière qui atteint 523 milliards de dollars, et ont accueilli leur deuxième entreprise dans le Top 100.

Alors que le Royaume-Uni a connu une sortie du Top 100, à périmètre constant, la capitalisation boursière des entreprises britanniques du Top 100 a augmenté en valeur de 72 milliards de dollars (10 %)

L’IA stimule les performances du secteur technologique

Au niveau sectoriel, c’est le secteur des technologies qui a enregistré la plus forte augmentation absolue de la capitalisation boursière, avec une hausse de 50 % au cours de l’année. Cette progression s’explique par l’intérêt croissant pour l’intelligence artificielle. Le secteur de la consommation a été le plus performant par rapport à son indice de référence relatif, avec une hausse de 35 % contre 18 %.

Le secteur technologique continue de dominer la proportion des entreprises du Global Top 100, avec 22 entreprises, les secteurs de la finance et de la santé représentant tous deux 15 entreprises, suivis par la consommation discrétionnaire (13) et les services de communication (9).

Sorties et entrées

Il y a 13 nouveaux entrants dans le Top 100, 87 entreprises conservant leur place dans la liste. Le seuil d’entrée dans le Top 100 a augmenté de 16 % pour atteindre 141 milliards de dollars.