Les vents économiques contraires continuent de souffler sur les PME européennes depuis la pandémie. Et, selon une étude Acquis menée auprès des PME européennes, le manque de main d’œuvre, la hausse des taux d’intérêt, la récession globale, le coût de l’énergie et l’inflation sont les principaux défis de l’année à venir.
L’inflation, premier défi des PME françaises
Pour les PME françaises, l’inflation est le premier challenge (48%) à égalité avec l’augmentation du prix de l’énergie suivi du manque de main d’œuvre (38%). L’inflation est également le premier sujet d’inquiétude pour l’Allemagne, l’Espagne, la Pologne et les pays du BeNeLux. Seul le Royaume-Uni place le prix de l’énergie comme challenge prioritaire.
Les contraintes de trésorerie et les investissements limités restent des préoccupations courantes des PME, tout comme la nécessité de suivre le rythme des progrès technologiques. La France ne fait pas exception mais c’est le seul pays européen qui place en numéro 1 le défi de l’investissement suivi des problèmes d’insolvabilité et de compétition dans les 12 prochains mois. Et, plus d’une PME sur deux se dit préoccupée voire extrêmement préoccupée par les questions liées à l’investissement, l’insolvabilité, la concurrence et le recrutement.
« Dans tous les territoires, les préoccupations économiques pressantes ont éclipsé les défis plus traditionnels tels que la concurrence du marché et la pression de l’innovation. Toutefois, la capacité des entreprises à s’adapter et à prospérer étant fondamentale pour leur succès dans un marché en évolution rapide, il est probable que les PME adopterons une vision plus globale à l’avenir. » Nick Leader CEO d’Acquis.
Des effets persistants de la pandémie pour 67 % des PME françaises
67% des PME françaises interrogées ont déclaré qu’elles ressentent toujours les effets persistants de la pandémie. 27% d’entre elles estiment que ces effets négatifs vont durer plus de 12 mois. Parmi leurs sources d’inquiétude pour ces 12 prochains mois, l’accès à l’investissement vient en tête (53%), puis l’insolvabilité des clients et la concurrence et le recrutement des talents à égalité (52%). En France, la pandémie a eu un effet majeur sur les dépenses des clients (40%), le recrutement des talents (39%) et sur l’absence des collaborateurs (38%).
Toutefois, seules 41 % des PME françaises ont constaté un impact modéré à fort sur leur activité économique alors qu’elles sont 53 % en Allemagne et 61 % au Royaume-Uni.
Des PME plus prudentes mais moins pessimistes
L’impact cumulé d’importants vents économiques contraires, a entrainé une baisse de l’optimisme par rapport à 2021. Des facteurs tels que l’inflation, l’augmentation du coût de l’énergie et la menace de récession ont créé une “tempête parfaite” d’événements macroéconomiques qui ont convergé pour créer des difficultés pour les entreprises. Cependant, il est encourageant de constater que la négativité a également diminué : alors que 36 % des entreprises ont admis se sentir assez ou très pessimistes quant à leur avenir en 2021, ce chiffre est désormais tombé à 31 %.
Le secteur des médias est le plus pessimiste
Parmi les secteurs analysés, ceux qui affichent le plus d’optimisme quant à l’avenir sont peut-être en même temps les mieux équipés pour s’adapter à l’évolution des pressions économiques. Les secteurs des technologies de l’information, de la médecine et de la pharmacie, ainsi que de la distribution et du stockage sont notamment apparus comme les plus optimistes.
Le secteur des Médias et de la Communication est le plus pessimiste, 42 % des PME européennes de ce secteur étant préoccupées par leur avenir. L’agriculture, les organisations caritatives et les télécommunications figurent également parmi les secteurs les plus pessimistes quant à leur avenir.