C’est un marché ultra concurrentiel, celui des conteuses pour enfant. Et, à l’approche de noël, la bataille fait rage entre les constructeurs, chacun cherchant à se démarquer et à séduire parents et enfants. Petit nouveau sur le marché français, Faba essaye de se faire sa place au soleil, avec un crédo, pas de wifi et pas d’écran. Entretien avec Andrea Clerici, représentant de la marque en France.
Pouvez-vous nous présenter Faba en quelques mots ?
Faba, c’est une aventure née en Italie, il y a trois ans. Au départ ce sont 4 parents qui ont envie de créer un outil pédagogique et ludique pour leurs enfants, et ce sans tomber dans le tout écran. La première version de la conteuse sort fin 2019 sur le marché italien, et, au fur et à mesure des succès commerciaux, se développe dans d’autres pays. La France d’abord, et plus généralement les marchés francophones, et depuis peu l’Espagne. Nous sommes une entreprise qui grandit vite, avec de forts besoins en profils commerciaux et surtout en créateurs de contenus originaux.
Quelle est votre présence sur le marché français ?
De manière générale, le marché des conteuses représente 6% du marché jouet global. C’est un secteur avec de très nombreux acteurs, qui proposent de très bons produits, je pense naturellement à Lunii. Notre part de marché tourne autour des 15%, pour un chiffre d’affaires de 700 000 euros.
Justement, sur un marché aussi concurrentiel, en quoi Faba est-il différent ?
D’abord par le prix. Nous sommes globalement moins cher que nos concurrents. Mais au-delà de ça, nous misons vraiment sur la qualité des contenus. On propose évidemment des chansons, des histoires, mais aussi des contenus plus éducatifs, comme une initiation au yoga, on développe des supports autour de la cuisine. On veut permettre aux enfants de grandir avec Faba.
Concrètement, comment ça marche ?
C’est très simple. Au centre vous avez le boitier, qui n’est pas connecté, donc pas de wifi, pas de récolte de données et out ce qui va avec. Sur ce boitier vous placez un personnage issu de notre catalogue Chaque personnage a son univers, et propose en moyenne 45 minutes de contenus. Encore une fois, sans écran, on veut permettre aux enfants d’apprendre sans cette dépendance, sans s’isoler.
Vous annoncez une levée de fonds, quels sont vos objectifs ?
D’abord, étoffer notre réseau d’ambassadeurs produits, ce qui s’intègre dans une stratégie de reconnaissance plus globale de la marque, que ce soit sur internet ou auprès des distributeurs. Il faut que l’on se développe auprès des grandes chaînes spécialisées en jouets mais aussi via des réseaux de librairies. En termes financiers, on vise le doublement du chiffre d’affaires en 2023, et on mise énormément sur le développement de nouveau contenus pour atteindre cet objectif.