[Tribune] La transition écologique était une idée, c’est aujourd’hui un impératif. Alors que de nombreux rapports du GIEC ont jusque-là alerté sur les dangers du dérèglement climatique, le dernier en date évoque des solutions concrètes pour atténuer ce phénomène. Or, bien souvent, la transition verte apparait, aux yeux du grand public, comme une série d’actions louables, mais onéreuses et laborieuses à mettre en œuvre. Néanmoins des données chiffrées, dans le rapport de l’organisation onusienne, confirment que l’alliance de plusieurs initiatives, à moindre coûts, permet de contribuer efficacement à la réduction des émissions polluantes.
Face à l’urgence climatique, toutes les parties prenantes doivent s’emparer du sujet. Ce qui est vrai pour un Etat l’est aussi pour une entreprise comme pour le citoyen. Etre une banque moderne c’est donc être une banque engagée dans les transitions, actrice du changement et véritable relai des initiatives. Cette ligne de conduite est justement au cœur de l’engagement du Crédit Agricole depuis des années.
L’atténuation des émissions de gaz à effet de serre passe principalement par les mutations des secteurs de l’industrie, de l’agriculture ou encore la préservation de la biodiversité. Si ces mesures réduisent considérablement la pollution, elles demandent des transformations d’envergure, de forts investissements, et donc souvent du temps avant d’avoir des effets visibles.
Endiguer le dérèglement climatique
A plus court terme, et à plus petite échelle, d’autres possibilités s’offrent à nous. Beaucoup moins coûteuses et plus aisément applicables, elles peuvent produire des résultats concrets et rapidement perceptibles. Une piste à exploiter, selon le dernier rapport du GIEC, puisqu’il faut encore réduire de moitié les émissions de CO2 entre aujourd’hui et 2030 afin de respecter les objectifs fixés, par la communauté internationale, lors des accords de Paris sur le climat.
En effet, la facture des transitions peut s’avérer plus raisonnable qu’on ne le pense. De nombreuses options de réduction des émissions de gaz à effet de serre ont vu leurs coûts diminuer drastiquement en quelques années. La production d’électricité à partir de panneaux solaires photovoltaïques ou d’éoliennes, par exemple. En dix ans, ces ressources sont devenues compétitives, grâce à la multiplication des projets d’installation de ce type d’infrastructure. D’après le GIEC, en 2030, les secteurs solaire et éolien pourraient chacun contribuer à réduire les émissions de CO2 de 3 gigatonnes par an. Un potentiel important de diminution de la pollution, pour un coût nettement inférieur au scénario envisagé jusque-là.
Frugalité énergétique, mobilité verte… les pistes sont nombreuses
Dans la poursuite de cet objectif de réduire de 50% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, les petits gestes du quotidien, une fois additionnés, peuvent constituer de grandes avancées : Abaisser la consommation d’énergie et se procurer des équipements moins gourmands en électricité coutent moins chers et émettent moins de CO2 que la rénovation ou la construction d’un bâtiment à haute performance énergétique. Enfin, ces actions applicables à court terme sont également plus abordables par chacun.
Autre chiffre du GIEC, la conversion des mobilités vers des modèles pas ou peu émetteurs de CO2, pourrait permettre de réduire de 6 gigatonnes les gaz à effet de serre rejetés dans l’atmosphère. Ces nouveaux modes de déplacement limitent davantage et plus rapidement les émissions polluantes que les vastes opérations de reboisement ou de refonte des écosystèmes, certes importantes mais dont les effets surviennent à plus long terme.
A ce titre, le groupe Crédit Agricole agit au quotidien. Notre but est d’ouvrir la voix à ces grands et petits projets de transition, qui mis bout à bout, composent un grand virage vers l’avenir. L’effort doit donc etre collectif. Ensemble on y arrivera !