Les terres agricoles s’amenuisent et perdent en qualité. Un phénomène pointé du doigt dans un rapport de l’association Terre de Liens. Cette situation risque de rendre, d’ici 2030, 5 milliards d’hectares de terres agricoles impropres à cause de l’agriculture intensive. Toutes ces parcelles ne pourront servir qu’à la construction ou à l’agrandissement de grandes exploitations. Une problématique importante « à quelques jours de l’ouverture du Salon International de l’Agriculture », rappelle Tanguy Martin, chargé de mission pour l’association Terre de Liens.
L’objectif de l’association est simple : racheter des terres pour les sauvegarder. Cette pratique vise à répondre à un phénomène, celui de la « concentration foncière » explique Tanguy Martin. Le chargé de mission pour Terre de Liens a notamment en ligne de mire les exploitations fermières qui s’étendent d’année en année et qui pourtant embauchent de moins en moins de travailleurs.
Ainsi pour maintenir le rendement des surfaces agricoles, les professionnels utilisent davantage d’intrants et de machines. Toutefois cela détériore grandement la qualité des sols. De plus, les produits cultivés n’ont pas de grandes valeurs ajoutées et rapportent donc peu aux agriculteurs. En clair, la valeur n’est captée que par les grands groupes industriels qui produisent les pesticides ou qui fabriquent les équipements.
Avec Terre de Liens, il devient donc possible d’acheter des parcelles de terrain pour les laisser au repos. Cela permet également de mener à bien des projets et des expérimentations pour promouvoir une agriculture biologique ou éco-responsable.
