Freelance.com vient de publier son étude statistique sur le freelancing en France à partir des données publiques de l’URSSAF et de l’INSEE. Sous la direction scientifique de Stéphane Auray, docteur en économie, cette étude lève le voile sur la réalité du freelancing en France dans les métiers de prestations intellectuelles aux entreprises.
L’étude confirme l’existence de 1 million de freelances – experts ou consultants indépendants – en France mais révèle une réalité statistique de la répartition par métier, par âge, par sexe, par région significativement différente des études réalisées jusqu’ici mal renseignées d’un point de vue macro-économique. Le freelancing ne concerne pas que les jeunes et les cadres parisiens, et il n’est pas majoritairement féminin.
4 idées reçues contredites :
- Les freelances sont tous jeunes : FAUX: L’âge moyen des freelances est de 45 ans.
- Les freelances travaillent tous dans la tech ou les métiers créatifs : FAUX: Le premier secteur des freelances concerne la Finance, le Gestion & Achat dont les métiers RH et juridiques.
- Les freelances sont essentiellement des femmes : FAUX: 2 freelances sur 3 sont des hommes.
- Le développement des freelances a ralenti avec le COVID : FAUX: Le freelancing attire de plus en plus de cadres 72% des cadres en ont une bonne image. 30% des cadres envisagent de travailler en tant que freelance à l’avenir.
Le profil des freelances en France
Le freelancing concerne l’ensemble des générations. Avec son format plus flexible, il séduit aussi bien les jeunes générations, que les cadres seniors. L’âge moyen des freelances est de 45 ans. Un chiffre supérieur à l’âge moyen des salariés situé à 40 ans. Le freelancing chez les cadres seniors est la plupart du temps un choix de deuxième vie professionnelle. Cette transition est notamment permise par la constitution d’un « réseau » professionnel, l’acquisition d’expertises et de fonds suffisants pour la mener à bien.
Le freelancing en France est majoritairement masculins : 2 freelances sur 3 sont des hommes. Plus largement, les freelances sont surdiplômés par rapport à la moyenne française. Ainsi, 73% des freelances ont un diplôme du supérieur à BAC+5 dans l’ensemble des métiers étudiés.
Tous les métiers sont concernés par le freelancing, contrairement aux idées reçues, ce phénomène n’impacte pas que les métiers de la création, du marketing et de la tech, mais bel et bien l’ensemble des secteurs d’activité. Quasiment tous les postes de direction ou de management dans les entreprises peuvent aujourd’hui être occupés par des talents externes.
