Etats-Unis : la grande démission

Etats-Unis : la grande démission

Publié le 21 février 2022

C’est un des très nombreux paradoxes des vagues successives de Covid, là où crise économique rimait avec chômage subi, la période est à la démission voulue. Entre télétravail, perte de sens et aspirations sociétales nouvelles, le salarié post covid doute. On fait le point sur cette situation apparue aux Etats-Unis et qui touche aujourd’hui la France avec Elliot Boucher, cofondateur d’Edusign.

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Quelles sont les causes majeures de cette vague de démission ?

Avec la crise sanitaire, les employés se sont habitués au travail à distance et tout le confort qui va avec. Fini les heures perdues dans les transports pour se rendre sur un lieu de travail duquel on rentre tard ou fatigué. Les actifs ont pris conscience que leur valeur reste forte, même à distance. La productivité des entreprises n’a pas diminué avec le travail à distance, en témoigne le taux de marge des entreprises au plus haut[1].

Ainsi, on peut parler de grande remise en question des salariés qui ont eu plus temps pour réfléchir à leur place dans la société et au sens de leur travail. En effet, nombreux sont ceux qui ont pu réaliser leur envie de ne pas retourner au bureau et au rythme de vie associé.

Enfin, l’explosion du nombre d’offres en télétravail ouvre de nouvelles opportunités pour chacun. Il n’est plus nécessaire de trouver du travail proche de chez soit. Par ailleurs, un vrai avantage pour les sociétés telles que Edusign qui peuvent attirer des talents en proposant des offres en télétravail, win-win.

Est-ce un phénomène qui pourrait toucher la France ?

Le phénomène touche déjà la France. De nombreux actifs ont découvert une passion ou une quête de sens pendant le confinement. Ils ne peuvent plus s’y adonner avec le retour au bureau et changent alors de travail. Néanmoins, le taux de chômage plus haut en France, également synonyme de difficulté à trouver un emploi, réduit le pouvoir de démission. Les sociétés françaises doivent rester vigilantes et rester flexibles suites aux demandes des employés. D’autant plus qu’elles n’ont visiblement rien à perdre à accorder du travail à distance, à former les collaborateurs et à donner du sens à leurs actions.

Comment peut-on se reconvertir professionnellement ?

Pour ceux qui décident de sauter le pas et de se reconvertir complètement, il existe de nombreuses solutions. Dans un premier temps, il convient de faire un bilan de compétences, seul ou aidé par un professionnel. Ces bilans peuvent être financés via le CPF. Ensuite, il s’agit d’acquérir les compétences nécessaires à l’accomplissement des tâches de l’emploi recherché. Pour ce faire, des formations sont à suivre dans des organismes de formation ou via des MOOC. Ces formations peuvent généralement être financées par le CPF, la région ou pôle emploi. Il ne reste plus qu’à se lancer.

Quelles sont les organismes de formation à privilégier en France ?

La France est riche en organismes de formation. Il en existe environ 100 000. Toutefois, tous ne se valent pas et il est utile de prêter attention à certains critères. Ainsi, demander l’avis d’anciens apprenants et se renseigner sur la formation en amont est essentiel pour éviter tout déboire. Chez Edusign nous sommes fan des organismes de formation qui utilisent la technologie pour permettre aux apprenants de se concentrer sur l’important. Parmi eux, Iconoclass, Le Wagon ou encore Jedha ont tous choisis de digitaliser une partie de leur offre. Cette digitalisation des processus permet aux apprenants de suivre les cours à leur rythme et bien souvent en partie à distance. Les apprenants sont plus heureux, l’expérience d’apprentissage est supérieure et les administrateurs des formations ne perdent pas de temps sur des tâches à faible valeur ajoutée.

[1] https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/5404467/ndc-juillet-2021-res-ent.pdf

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