Les pénuries de main d’œuvre continuent d’affecter les entreprises. Selon une étude menée par Pole Emploi, environ 390.000 procédures de recrutement ont été abandonnées faute de candidats en 2021. Un phénomène qui pousse les entreprises à faire évoluer leur conditions de travail.
Les abandons de recrutement ne représentent que 6% des offres d’emplois. Néanmoins le phénomène est assez important pour inciter les entreprises à changer leurs propositions. Julien Leclercq, vice-président du CJDE (Centre des Jeunes Dirigeants d’Entreprise) explique que « les modes de gouvernances évoluent ». D’après lui, dans certaines firmes les équipes recrutent les futurs collaborateurs. Ce n’est donc plus le dirigeant mais bien les employés qui embauchent leurs potentiels collègues.
De même plusieurs dirigeants optent pour plus de flexibilité. Cette dernière devient un élément décisif pour capter les talents. Quelques entrepreneurs choisissent d’élargir au maximum le recours au télétravail. D’autres préfèrent offrir la possibilité du « FlexWorking », qui donne au salarié la liberté de définir lui-même ses horaires.
Pour Julien Leclercq les chefs d’entreprises ont désormais le devoir de s’interroger sur la manière de drainer, de fidéliser et de conserver la main d’œuvre. Toutefois cette course à la flexibilité demeure inégale en fonction des secteurs d’activité. En effet, certains métiers ne peuvent s’exercer en télétravail et exigent des horaires strictes. La question des salaires est aussi primordiale puisque les startups n’ont pas les mêmes capacités financières que les grands groupes.