D’où vous vient l’idée d’Ornikar ?

En 2013, nous avons fondé Ornikar sur la base d’un constat : passer son permis de conduire en France était trop cher, trop long et trop contraignant. L’examen le plus passé en France et dans le monde était trop souvent synonyme de « galères ». A l’époque, nous nous sommes inspirés d’un modèle social et serviciel qui émergeait en France, celui du recours aux indépendants et donc de la « plateformisation », pour innover dans le secteur des auto-écoles. En ayant recours aux enseignants de conduite indépendants, nous avons proposé une alternative aux solutions traditionnelles avec une offre totalement digitalisée, de l’entrainement au code jusqu’à la réservation des heures de conduite – à un tarif ultra concurrentiel – tout en assurant un haut niveau d’exigence pédagogique et le suivi personnalisé de chaque élève jusqu’à l’examen.

Est-ce que la voie de l’entrepreneuriat est quelque chose dont vous aviez toujours rêvé ?

L’entrepreneuriat a toujours été un rêve. J’ai co-fondé Ornikar a seulement 24 ans, très rapidement après mes études. Monter sa propre entreprise est encore aujourd’hui un synonyme de liberté, mais aussi une opportunité d’apporter une réponse à un enjeu de société – dans mon cas l’accès au permis de conduire et la sécurité routière. L’entrepreneuriat c’est une aventure extraordinaire, particulièrement exigeante et intense, mais surtout excitante et vectrice de fierté.

Qu’est-ce que vous apporte la French Tech 120 ?

Nous sommes très fiers d’avoir rejoint les rangs du French Tech 120 et de pouvoir bénéficier d’un accompagnement pour faciliter nos relations avec les services publics. Ornikar a connu à ses débuts des obstacles administratifs immenses, je ne peux donc que saluer ce type d’initiative gouvernementale. Je suis moi-même engagé en ce sens auprès de l’écosystème startup français, au sein de France Digital, pour faciliter l’aventure entrepreneuriale et libérer les initiatives innovantes en allégeant les contraintes administratives.

Malgré cette très bonne impulsion gouvernementale, nous regrettons que l’administration française ne soit pas toujours aussi dynamique – notamment, en ce qui nous concerne, sur les délais d’attente pour se présenter à l’examen du permis de conduire. A l’heure actuelle, alors que le permis de conduire est un passeport pour l’emploi et la mobilité des jeunes, nos candidats attendent jusqu’à 10mois pour passer cet examen si primordial. Nous espérons que la situation se débloquera rapidement, car c’est dans l’intérêt de tous.

Quelles sont vos ambitions pour Ornikar pour les 5 prochaines années ?

Nous avons de très grandes ambitions pour l’avenir. Nous voulons devenir le leader mondial de la sécurité routière, c’est à dire à la fois sur la formation au permis de conduire et sur l’assurance automobile.

Si Ornikar n’est plus seulement une auto-école en ligne, mais désormais également une assurtech à part entière, c’est parce qu’il existe un réel enjeu de sécurité routière dans la formation continue au permis de conduire. La mortalité sur les routes est repartie à la hausse pour la première fois cette année, avec une hausse de 14% des décès sur les routes de France par rapport à octobre 2019. Cela prouve bien qu’en plus de former de bons conducteurs, il est nécessaire de faire en sorte qu’ils le restent pour avoir un réel impact sur la sécurité routière, d’où le lancement d’Ornikar dans l’assurance.

Sur les activités de formation comme d’assurance nous voulons aller très vite et très loin dans notre déploiement international et dans le développement de notre offre pour dépasser de très grands groupes traditionnels, en innovant chaque jour pour nos clients. C’est ambitieux mais nous sommes déterminés et accompagnés des meilleurs partenaires pour y parvenir.