La prise de parole, un art délicat que les dirigeants d’entreprise se doivent de maîtriser. Pourquoi ? Car cette capacité à bien communiquer certains messages clés représente de grands enjeux au sein de l’entreprise. Lorsqu’un dirigeant prend la parole, ce sont la fidélité, l’engagement, la motivation des salariés et donc la compétitivité de l’entreprise qui entrent en jeu. L’exercice se révèle donc souvent hautement stratégique.
Selon un sondage OpinionWay mené en septembre 2021 pour Whistcom, 84% des salariés considèreraient leur dirigeant comme un bon orateur. Pourtant, ils ne sont que 50% à penser que sa parole est inspirante. Plus d’un salarié sur deux estime même que son discours ne correspond pas à la réalité du terrain.
La prise de parole : une affaire de dirigeant
Les dirigeants le savent, prendre la parole, adresser des messages, sont des fonctions inhérentes à leur métier. Cette parole est d’ailleurs très attendue et valorisée par les salariés. Le sondage OpinionWay révèle ainsi que ¾ des collaborateurs interrogés estiment qu’un message oral de leur dirigeant porte plus de poids qu’un message écrit. Avec la généralisation du télétravail, ces prises de voix sont devenues essentielles et la demande des salariés en communication orale de la part de leurs dirigeants ne fait qu’amplifier.
Il n’apparaît donc pas étonnant que 82% des salariés considèrent les compétences orales des dirigeants comme tout aussi importantes que leurs compétences techniques. En effet, l’expression orale du dirigeant exerce une influence décisive sur le travail du salarié. Elle influence son implication (74%), sa fidélité (72%), sa fierté d’appartenir à l’entreprise (74%), son envie d’évoluer en interne et son bien-être (69%).
Parole de dirigeant : inspirante et ancrée dans la réalité ?
Conscient de cet impératif, 93% des dirigeants s’adressent régulièrement à leurs équipes. Malheureusement, tous ne maitrisent pas l’exercice. Leurs salariés conservent donc une mauvaise impression de ces prises de parole. 19% des sondés déclarent notamment reconnaître des signes de stress chez leur dirigeant lors de leurs interventions orales. Celles-ci sont également perçues comme trop descendantes (56%) et ne permettent pas d’établir un dialogue (41%). Selon Charlie Clarck, fondateur de Whistcom : « Une bonne prise de parole ne repose pas seulement sur l’aisance… C’est même un piège courant de penser qu’on est bon à l’oral parce qu’on est à l’aise. Hélas, cela provoque souvent des interventions autocentrées et verticales qui agacent et ennuient ! »
De fait, le constat est souvent mitigé concernant les apports de cette prise de parole dans l’entreprise. 46% des salariés considèrent que la parole de leur dirigeant ne leur apprend rien. Pis encore, elle est vécue dans 43% des cas comme chronophage. Seuls 50% des sondés trouvent que leur dirigeant est inspirant et 49% que son discours correspond à la réalité des salariés. « Le maître-mot d’une parole inspirante est l’empathie : rejoindre l’autre dans sa réalité et l’accompagner là où il est ! Si le dirigeant entre dans une logique d’empathie, manifestant vraiment le souci de son auditoire, il peut passionner et donc motiver à fond ! C’est avec ce changement que la parole peut devenir vraiment inspirante, et c’est ce qu’attendent les salariés. » précise Charlie Clarck.
Et si le dirigeants se formaient à la prise de parole ?
86 % des salariés estiment qu’un dirigeant qui s’exprime mal donne une mauvaise image de l’entreprise. Les salariés attendent donc de leurs dirigeants qu’ils parlent bien. Ils reconnaissent cependant les difficultés que peuvent rencontrer leurs dirigeants quand ils s’expriment. Des difficultés qui pour 58% d’entre eux représentent un frein à la prise d’un poste de direction. « Dans notre système éducatif, c’est majoritairement l’écrit qui est étudié et valorisé. Nous sommes finalement très peu formés à la prise de parole. En conséquence, beaucoup de dirigeants pensent leur prise de parole sur un modèle écrit. Or, l’oral, ce n’est pas dire à haute-voix ce qu’on aurait dit à l’écrit. Il faut véritablement changer de logique. » explique Charlie Clarck.
Pour surmonter ces difficultés, les salariés plébiscitent la formation à la prise de parole pour leurs dirigeants (85%). La mission centrale du cabinet Whistcom est d’ailleurs d’accompagner ces derniers dans leur prise de voix. Au travers de son parcours ORALITY, il les aide à maîtriser deux outils principaux. « Sur la forme, la méthode SPORT qui les aide à maîtriser tous les éléments de l’oral pour pleinement attraper l’intérêt de l’auditoire (gestuel, sourire, regard…). Et sur le fond, nous leur enseignons la logique empathique pour toucher et engager l’auditoire. Cela s’apprend ! » conclut Charlie Clarck.
* Etude réalisée en ligne du 20 au 27 septembre 2021 auprès d’un échantillon de 1001 salariés dans des entreprises de 50 salariés et plus, représentatif de la population française salariée dans ces entreprises.