9 pays européens refusent la réforme réclamée par la France. Face à la flambée des prix de l’énergie, Paris demandait un découplage des tarifs du gaz et de l’électricité.
L’atmosphère est électrique à Bruxelles ! Alors que les ministres européens en charge de l’énergie se réunissent pour évoquer la flambée des prix de l’électricité, des oppositions se dessinent. Neuf pays, dont l’Allemagne, l’Autriche, le Luxembourg, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, l’Irlande, la Lettonie et les Pays-Bas ont rejeté une réforme proposée par la France. Tous ont estimé que la crise ne doit pas être un prétexte pour interférer dans la structure des marchés énergétiques.
Actuellement, le gaz contribue à fixer le prix global sur le marché commun de l’électricité. Des prix tirés vers le haut à mesure que l’économie mondiale repart. En conséquence la consommation d’électricité, notamment par les industriels, augmente fortement. En réaction à une telle hausse des prix sur le marché du gros, la France souhaite un découplage. L’objectif de cette manœuvre est d’empêcher que les tarifs de l’énergie nucléaire soient alignés sur les cours du gaz.
Toutefois les neuf Etats européens qui s’opposent à la France redoutent cette pratique. D’après eux le marché européen de l’énergie est compétitif depuis une vingtaine d’années. Ainsi trop d’interventions pourraient nuire à la concurrence entre les différents fournisseurs d’électricité du vieux continent. Plus largement les pays opposés à la réforme de Paris craignent que cette dernière n’incite plus à s’orienter vers les énergies renouvelables.