Un rapport de la députée LREM, Valéria Faure-Muntian dresse un état des lieux du marché de l’assurance cyber. Alors que les assureurs s’emparent trop peu du sujet, le texte évoque plusieurs propositions pour améliorer la couverture des entreprises. Parmi elles, l’interdiction de payer les rançons en cas de cyberattaques.
Six mois de travail qui aboutissent à 20 propositions pour améliorer la cyberassurance. Un rapport qui intervient alors que le gouvernement multiplie les projets pour améliorer la cybersécurité des entreprises. Ces dernières sont davantage victimes de ce phénomène depuis la pandémie de Covid qui a accentué la numérisation de leurs activités.
Le nombre d’entreprises visées par des cyberattaques est passé de 34% à 49%. Le coût de ces cyberattaques a aussi augmenté de 12% sur les cinq dernières années. De plus 51% des sociétés s’estiment plus sensibles aux cybermenaces tandis que les souscriptions aux assurance n’ont augmenté que de 1%. La détention d’un contrat d’assurance contre les piratages est d’ailleurs très inégalitaires en fonction de la taille des entreprises. Les grands groupes sont souvent mieux couverts que les ETI, PME et TPE.
L’une des principales propositions du rapport consiste à inscrire dans la loi l’interdiction pour les assureurs d’indemniser le paiement des rançons. Une façon d’inciter les entreprises à ne pas rémunérer les pirates informatiques. En effet, 65% des entreprises françaises ayant fait l’objet d’une cyberattaque ont accepté de se soumettre à la rançon.
Les entrepreneurs se montrent toutefois réticents à cette proposition. En effet le texte ne propose pas de solutions pour permettre aux dirigeants de récupérer leurs données souvent subtilisées par les hackers.