Semaine de 4 jours : ces pays qui ont précédé l’Espagne

Semaine de 4 jours : ces pays qui ont précédé l’Espagne

Publié le 14 octobre 2021

L’Espagne va expérimenter la semaine de 4 jours pour les 3 prochaines années. Mais qu’en est-il dans les autres pays et au sein de l’hexagone ?

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Préserver l’emploi et partager le temps de travail. C’est l’ambition derrière le projet de la semaine de 4 jours mis en place par l’exécutif espagnol. Lancée par le parti de gauche Mas Pais, l’idée a été reprise par le gouvernement de Pedro Sanchez et sera mise en place à partir de 2022. L’Espagne allouera ainsi 50 millions d’euros pour expérimenter, durant 3 ans, la semaine de 4 jours au sein de 200 entreprises volontaires.

Une mesure que l’entreprise andalouse Delsol a instauré en janvier 2020 et qui a déjà fait ses preuves puisque la société spécialisée dans le développement de logiciels pour les entreprises a vu le taux d’absentéisme chuter de près de 20% et le chiffre d’affaires augmenter de 20%. »

L’initiative ne fait néanmoins pas l’unanimité en Espagne. L’opposition, le patronat et de nombreux économistes la qualifient « d’utopique » révèle France Info. Le dispositif a cependant fait ses preuves dans de nombreux pays. Parmi eux, l’Islande, qui a organisé de 2015 à 2019 un test géant auprès de 2500 habitants. Ces derniers se sont ainsi vus proposer de travailler 35h par semaine sur quatre jours en gardant le même salaire. Résultat ? la productivité de ses derniers a augmenté, les employés disent se sentir mieux et avoir un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Au Japon, Microsoft a tenté une expérience similaire avec un programme de semaine plus courte avec moins de réunions et plus de dialogues en ligne. Suite à cela, les ventes par employés ont augmenté de 39,3% en moyenne durant toute la période. Sans parler des  impressions de papier et de la consommation d’électricité qui ont diminué respectivement d’environ 58% et 39 % . Microsoft, au Japon, n’a pas prolongé l’expérience, mais ne s’interdit pas de la reprendre.

Aux USA, où faire des heures supplémentaires fait partie de la Norme, Mark Takano représentant démocrate de Californie a présenté, en août dernier, un projet de loi visant à réduire la semaine de travail à 32 heures.

 Mais qu’en est-il en France ?

Bien que le présentéisme soit très ancrée dans la culture managériale française, de nombreuses entreprises ont tenté l’expérience. C’est le cas de Welcome to the Jungle. En Juin 2019, les 100 salariés de la boîte ont vu leur temps de travail réduit d’un jour par semaine durant six mois, un test vraisemblablement concluant puisque la semaine des 4 jours a été adoptée avec maintien des salaires en octobre 2020.  IT Partner, PME d’une cinquantaine de salariés, a aussi emboîté le pas de la plateforme d’emploi. Son président Abdénour Ainseba espère ainsi « améliorer le bien-être des collaborateurs » pour « une plus grande performance d’équipe ». Et tous sont unanimes : les salariés ont gagné en productivité. Une idée portée également par la CGT ou encore l’élu Pierre Larrouturu et qui ne déplait pas non plus aux Français. En effet, selon une étude Workforce View in Europe de l’institut de recherche ADP auprès de 1410 Français, 60 % d’entre eux opteraient pour la semaine de 4 jours de travail.

 

 

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