Alors que l’on voit (peut-être) le bout du tunnel de cette crise sanitaire et économique, l’heure est au bilan. Comment les jeunes entrepreneurs ont réussi à lancer leur start-up ? Est-ce si compliqué de se lancer dans le monde de l’entrepreneuriat en 2020/2021 ? Réponse avec Kevin Ohana, fondateur de Joe.
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Pourquoi se lancer dans l’entrepreneuriat en pleine crise économique ?
Avec mon associé, nous sommes partis du postulat que les consommateurs ne devraient pas dépendre d’un marchand pour bénéficier d’une solution de paiement en plusieurs fois. Ainsi, uniquement 15% des dépenses des Français sont éligibles à une solution de paiement en plusieurs fois et nous voulions redonner le choix aux consommateurs d’une manière simple et accessible.
L’élément déclencheur a été la crise du COVID-19. Nous avions le sentiment que la crise sanitaire allait bouleverser l’économie mondiale et que les habitudes de consommation allaient évoluer. La période dans laquelle nous nous apprêtions à rentrer allait devenir incertaine pour les Français avec notamment des pertes de revenus, de visibilité et donc un pouvoir d’achat plus fragilisé. Il nous fallait trouver une solution pour pallier toutes ces difficultés. Le lancement de Joe est apparu comme une évidence.
Comment gérer le lancement d’une entreprise pendant un confinement ?
Avec le confinement, la majeure partie des entreprises a dû s’adapter aux mesures sanitaires, aux gestes barrières et à une multitude de nouvelles habitudes. Pour beaucoup, cette adaptation a entrainé des coûts supplémentaires et des automatismes pas forcément évidents.
Chez Joe, nous sommes une entreprise avec un prisme technologique très important. Notre équipe a eu l’avantage de se construire autour des nouvelles habitudes de travail, comme le travail à distance qui s’est imposé comme une évidence, la mise à disposition de services 100% en ligne… Chaque membre de notre équipe s’est aisément familiarisé à ces nouvelles habitudes, ce qui nous a permis de recruter rapidement des talents et à travers le monde.
Finalement, est-ce une véritable opportunité de se lancer en période de crise ?
Joe répond à un réel besoin qui existait avant la crise mais qui s’est davantage intensifié : pouvoir étaler facilement ses dépenses, retrouver de la visibilité et de la flexibilité. Plus de la moitié des Français utilisaient déjà le paiement fractionné et le changement des habitudes de consommation. L’explosion du digital et du e-commerce notamment a considérablement fait augmenter la demande. Il n’existait néanmoins aucune solution BtoC permettant aux consommateurs de fractionner leurs dépenses indépendamment du marchand. Nous avons alors profité de cette période pour faire connaitre notre marque et répondre aux besoins de nos consommateurs.