La présidentielle est lancée, déjà. Les candidats, déclarés ou non, sont prêts. Les programmes un peu moins. Et, comme les catalogues de Noël, on a l’impression que chaque année, ils arrivent plus tôt.
C’est donc en boucle sur tous les écrans, en Une de tous les journaux. Terminé (provisoirement ?) le Covid. Place à la grande messe électorale, avec son calendrier bien rodé. Nous sommes donc dans la phase de test, où chacun se jauge. Tout le monde, ou presque, y pense. Pour peu qu’une pale lumière brille au loin, et l’on se dit que c’est peut être sa chance, son tour. L’homme, ou la femme, providentiel, c’est moi.
Ils sont donc une bonne vingtaine sur la ligne de départ, comme autant d’ambitions pour la France. Ils savent tous ce qu’attendent les français, ils sont capables de comprendre les motivations de chacun… même celle des abstentionnistes. Les abstentionnistes, cette France qui ne se rend pas urnes pas mais que tout le monde fait parler.
Historiquement, pour la présidentielle, la France vote. Espérons donc. Mais quand même, quel désamour, quel désaveux des citoyens pour le politique. Il suffit de regarder, élections après élections, le taux de participation sombrer, lentement, pour comprendre qu’un ressort est cassé. Les français désertent le politique. On peut le regretter, mais on ne peut pas faire l’économie de comprendre cet écart, ce fossé qui s’est créé. Renoncer à cet effort de compréhension, c’est tout simplement ouvrir la porte aux réponses et solutions simplistes, c’est une forme de roulette russe.
Espérons que cette élection rehaussera les débats. C’est un vœu pieux. Il est encore temps.