L’augmentation du prix de l’électricité risque d’affecter la facture des industriels. Grandes consommatrices d’énergie, les industries redoutent une perte de compétitivité. L’électricité achetée à terme sur le marché de gros pour 2022 a dépassé les 100 euros du mégawattheure.
L’Union des Industries Utilisatrices d’Energie (Uniden) estime ne pas pouvoir assurer la transition écologique dans ces conditions. Cette organisation regroupe des industriels gourmands en électricité, comme les transports ou la sidérurgie.
Ses membres craignent un surcoût d’un 1 milliard d’euros pour 2022, à cause de la hausse des cours sur le marché de gros en électricité. Une telle situation pourrait donc provoquer une augmentation d’un tiers de leur facture d’électricité. En effet, les prix de l’électricité en gros sont passés de 80 euros le mégawattheure, à 100 euros d’ici l’année prochaine.
L’Uniden a indiqué avoir demandé au gouvernement le relèvement du plafond du mécanisme baptisé Arenh. Ce dernier permet à EDF de revendre à ses concurrents une partie de son énergie nucléaire à prix fixe. Le mécanisme est plafonné à un volume de 100 térawattheures (TWh), mais le gouvernement peut relever ce maximum à 150 TWh. Un tel relèvement risque toutefois de peser sur EDF, qui se plaint de devoir ainsi brader son électricité.