Accusé d’avoir payé des groupes terroristes en Syrie, Lafarge a subi un revers judiciaire de la part de la Cour de Cassation. Cette dernière à ouvert la voie à une possible mise en examen du cimentier pour « Complicité de crime contre l’humanité ».
Vous aimerez aussi
La plus haute juridiction judiciaire française rebat les cartes de l’affaire Lafarge. La Cour de Cassation a, en effet, invalidé une décision de la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris. Cette dernière avait, en 2019, annulé des poursuites pour « complicité de crime contre l’humanité » à l’encontre de Lafarge.
Le cimentier aurait versé, en 2013 et 2014, près de 13 millions d’euros à des groupes terroristes, dont l’organisation État Islamique. Des enveloppes destinées à maintenir les activités du groupe en Syrie. Un rapport interne de l’entreprise avait confirmé des versements à des intermédiaires pour négocier avec des groupes armés. Cependant la société conteste toujours sa responsabilité dans la destination de ces versements.
Pourtant, la Cour de Cassation estime que, même sans intentionnalité, Lafarge a contribué au financement des terroristes. Le point le plus important dans le dossier devient donc la matérialité des sommes versées. En l’état, la décision de la Cour de cassation augmente considérablement les peines encourues par Lafarge.