Après plus d’un an de pandémie et des soldes d’été décevantes, les petits commerçants se heurtent aux échéances financières. Certains craignent de ne pas pouvoir rembourser les prêts et les dettes contractées durant la crise.
Les petits commerçants appréhendent la rentrée. Les stocks accumulés depuis plus d’un an de pandémie de Covid ne s’écoulent pas. Les clients, happés par le e-commerce peinent à revenir en boutique. Enfin la menace d’un fermeture à cause du variant Delta plane toujours. Autant de facteurs qui inquiètent, alors que bientôt les entrepreneurs devront rembourser, dès avril 2022, les PGE et le report des cotisations sociales et patronales.
Ces reports s’élèvent en 2020, pour les TPE, à presque 7 milliards d’euros. Les plus petites entreprises sont également celles qui ont le plus bénéficié des PGE. Le montant grimpe globalement à 53 milliards d’euros. Pourtant la levée des restrictions sanitaires a permis une hausse de la fréquentation des petites boutiques en juin. Elles enregistraient alors, en moyenne, une augmentation du chiffre d’affaire de 22,8%. Cependant les ventes ont de nouveau chuté en juillet et en août, alors que les soldes étaient lancées. D’après le Syndicat des Indépendants (SDI) 58% des entrepreneurs tirent un bilan négatif de la période des soldes.
Par conséquent, les professionnels demandent un étalement des prêts pour éloigner l’échéance des remboursements. Afin de limiter les faillites, l’Etat devrait décaler le remboursement des PGE d’ici 6 ou même 8 ans. Le rétablissement du fonds de solidarité semble également nécessaire selon le SDI pour éviter que les commerçants mettent la clefs sous la porte.