18-25 ans : de la précarité à la misère

18-25 ans : de la précarité à la misère

Publié le 11 mai 2021

Selon la dernière étude Ipsos pour La Fage, La pandémie a donné un coup d’accélérateur à une précarité préexistante chez les jeunes. En effet, 62% d’entre eux disent avoir eu du mal à s’alimenter correctement durant la crise.

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La réalité économique devient de plus en plus critique pour les 18-25 ans. C’est ce que révèle la dernière étude Ipsos commandée par Lafage. En effet, qu’ils soient étudiants, en stage, à la recherche d’emploi ou actifs, les difficultés économiques et sociales s’accroissent pour ces jeunes, entraînant ainsi une détérioration de leur santé. En effet, 76% des personnes interrogées déclarent avoir été affectés au niveau psychologique, affectif ou physique depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020. Plus inquiétant encore, 27% des sondés déclarent avoir eu des pensées suicidaires depuis le début de la crise.

Les jeunes face à la réalité économique

Cette dégradation de la santé mentale de la jeunesse est la conséquence des difficultés financières auxquelles elle fait face. Car si la question de la précarité étudiante demeure depuis de nombreuses années, elle n’a jamais été aussi prévalante que depuis le début de la crise sanitaire. Aux prémices de l’épidémie, près de trois quarts des jeunes déclaraient avoir rencontré des difficultés financières, un chiffre qui n’a pas décru au cours des derniers mois « et ce, malgré la mise en place de nombreuses mesures censées pallier les causes de cette précarité préexistante rapidement devenue misère » alerte La Fage. En effet, selon l’étude, 62% des jeunes disent avoir eu du mal à s’alimenter correctement et 69% peinent à payer leur loyer.

Des recrutements annulés ou suspendus

Pourtant synonyme d’émancipation, l’accès au monde professionnel pour les jeunes est freiné par une crise qui perdure. Plus de 3 jeunes sur 10 actuellement à la recherche d’un emploi étaient engagés dans un processus de recrutement qui a été annulé ou suspendu à cause de la crise. Une recherche d’emploi qui se complique du au peu d’offres disponibles sur le marché.

Un besoin accru d’accompagnement

D’après l’étude, 83% des jeunes sont favorables à un accompagnement à l’insertion professionnelle et sociale, ce chiffre monte jusqu’à 88% pour les jeunes à la recherche de leur premier emploi. Un accompagnement qui devrait se traduire par l’instauration d’un droit universel pour 76% des jeunes interrogés. Pourtant « Les investissements du Gouvernement auprès de ce public apparaissent aujourd’hui comme fortement insuffisants : le constat est sans appel puisque 82% des jeunes en recherche d’emploi pensent que le Gouvernement n’en a pas fait suffisamment pour les jeunes en difficulté́. » alerte La Fage.

 

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