Une enquête de l’IFOP révèle que 32% des Français confinés seuls ont déjà transgressé le confinement afin de retrouver un partenaire amoureux et/ou sexuel. L’amour est-il un besoin de première nécessité ? Hélène Frébault, coach en vie amoureuse, en est convaincue : l’amour est essentiel à l’être humain. Mais quand l’épidémie de Covid-19 s’en mêle, difficile de vivre le parfait amour. Réalité ou idée reçue ? Hélène Frébault nous livre son interprétation.
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Coach en vie amoureuse, Hélène Frébault accompagne des célibataires et des personnes en couple qui ne sont pas satisfaits de leur vie amoureuse. Depuis le confinement, elle reçoit davantage de célibataires inquiets de ne plus pouvoir trouver l’amour. Mais pour elle, cette situation n’a rien d’une fatalité : « L’amour, ça ne disparaît pas avec un confinement. » Rencontre avec une entrepreneure passionnée qui a fait de l’amour son métier.
Coach en vie amoureuse : l’amour comme métier
En tant que coach en vie amoureuse, Hélène Frébault accompagne des individus qui ont pris conscience que leur vie sentimentale devait changer. Cette activité, si elle peut sembler atypique, relève bel et bien du coaching. Il s’agit en effet d’une démarche pragmatique et active, bien différente d’une thérapie.
Avant de se former au coaching amoureux, Hélène Frébault évoluait dans le monde de l’entreprise en tant que consultante. Aujourd’hui encore, elle mobilise fréquemment certaines compétences acquises dans son ancien métier pour accompagner ses coachés. « Résistance au changement, croyances limitantes, soft skills, il existe énormément d’outils professionnels qui sont tout aussi pertinents dans la vie personnelle, » souligne-t-elle.
Mais, en amour, on ne dispose que d’une ébauche de mode d’emploi dérivée de contes de fées. On y comprend que l’amour doit être naturel et évident. Mais Hélène Frébault sait que ce n’est pas si simple. Grâce à ses coachings elle apporte une aide concrète à des personnes qui ont souvent déjà identifié ce qui les empêche de s’épanouir, mais qui ne savent pas comment faire pour y remédier. La situation actuelle, loin de leur faciliter la tâche, ajoute de nouvelles problématiques à leur vie amoureuse.
Loin des yeux, loin du cœur : le confinement empêche-t-il de tomber amoureux ?
N’en déplaise aux pessimistes, il faudra plus qu’un virus pour supprimer l’amour. Hélène Frébault le constate, depuis le début du confinement de nombreux célibataires font appel à elle. Face aux conséquences de l’épidémie, ils prennent conscience que les occasions de rencontrer quelqu’un se font plus rares. L’urgence de passer à l’action s’impose à eux.
Évidemment, la distanciation sociale ne facilite pas les choses et réduit les chances d’une rencontre fortuite en soirée ou au travail. Mais pour la coach, le coronavirus est un faux prétexte car beaucoup de célibataires ne profitaient pas vraiment de ces opportunités avant le confinement. Aussi, elle les invite à voir le contexte actuel non pas comme un frein mais plutôt comme une opportunité.
En effet, la réduction du nombre de nos interactions nous oblige à être plus attentif aux autres. Le confinement laisse plus de temps de conscience à consacrer à chacun, que ce soit à la pharmacie, au supermarché, sur les sites de rencontre ou dans son entourage direct. Même dans le milieu professionnel ou amical, les rassemblements en visio sont l’occasion de rencontrer des amis d’amis ou de redécouvrir certaines connaissances. « Le plus important c’est de changer de perspective, d’ouvrir son état d’esprit et d’être plus positif. Quand on veut, on peut, » insiste la coach.
Vivre le confinement en couple : ça passe ou ça casse ?
Mais si l’on parle beaucoup des célibataires, la situation n’est pas toujours radieuse pour les personnes qui vivent en couple. « Le confinement exacerbe les situations déjà existantes, » témoigne Hélène Frébault. Ceux qui sont dans un couple épanouissant, vivent plutôt bien la situation. C’est l’opportunité pour eux de passer plus de temps ensemble, de découvrir leur conjoint dans un autre contexte, par exemple celui du travail. Bien sûr, le confinement demande un peu d’adaptation, mais si la relation est saine, il devrait plutôt renforcer le lien.
En revanche, pour un couple qui se portait déjà mal, le confinement empêche tout échappatoire. Cela provoque plus de tensions et précipite parfois certaines décisions qui avaient été évitées jusque-là. « Si on ne parvient pas à cohabiter 24 heures sur 24 avec la personne qu’on a décidé d’aimer, c’est qu’il y a quelque chose à creuser, estime Hélène Frébault. Il ne faut pas conclure tout de suite que la relation ne fonctionne pas, mais il convient de s’interroger sur ce dont on a besoin. »
Trouver l’amour : quand on veut on peut
« Je ne plais pas aux femmes. » « Je fais peur aux hommes. » « Les applis de rencontre, ce n’est pas pour moi. » Coronavirus ou non, il existe mille et une mauvaises raisons pour ne pas passer à l’action. Mais Hélène Frébault reste convaincue que tout le monde peut trouver l’amour. À condition de le vouloir et de s’en donner les moyens. Elle s’emploie donc à déconstruire les idées reçues et autres croyances limitantes.
Coach en vie amoureuse, elle se fait enquêtrice. À partir d’un témoignage, elle traque les incohérences, les pensées limitantes, les points de blocage. « La façon qu’ont mes coachés de raconter leur histoire est importante. C’est leur manière de voir les choses. J’y repère les incohérences et j’oriente la personne sur des points à travailler pour résoudre son énigme personnelle, » raconte Hélène Frébault. Pour cela, elle s’appuie sur plusieurs outils de coaching comme la PNL ou la communication non violente. « Mon principal objectif est de provoquer un déclic. Une fois qu’on change de point de vue, on ne va plus du tout se comporter de la même manière. Cela apportera un nouveau résultat, » affirme la coach.
« Il existe beaucoup d’idées reçues autour de l’amour. Des croyances limitantes qu’on ne remet pas souvent en cause mais qui sont largement partagées. »
Ainsi, elle incite ses clients à devenir maîtres de leur vie amoureuse. « Il faut arrêter de croire qu’une personne peut nous voir si on est invisible. Il va falloir se rendre visible, » affirme Hélène Frébault. Elle exhorte donc ses coachés à devenir les réalisateurs et réalisatrices de leur vie amoureuse. Pour cela, il leur faut un bon scénario : leurs croyances. Ce sont elles qui déterminent leurs comportements. « Si vous pensez que vous n’avez pas de chance et que vous tombez toujours sur les mauvaises personnes, et bien vous créez ce scénario-là, » déplore-t-elle. Et de conclure : « Il y a une partie que l’on ne maîtrise pas, c’est l’autre, mais il y a beaucoup d’autres éléments qui dépendent de nous. »