Assurer une vie décente à chacun des habitants de la planète tout en réduisant notre empreinte carbone, c’est possible. C’est du moins ce qu’affirment des chercheurs britanniques et américains dans une étude publiée par le journal Global Environmental Change.
Réchauffement climatique, pollution des océans, crise économique mondiale sous couvert de pandémie… Il est difficile d’imaginer qu’il existe encore de bonnes nouvelles à l’heure actuelle. Et pourtant… Selon l’étude publiée dans la revue scientifique Global Environmental Change, l’humanité pourrait, à l’horizon 2050, assurer une vie confortable à tous les habitants de la planète. Et ce, même si la population atteint les 9,7 milliards prévus par les Nations Unies. Plus édifiant encore, 40% de notre consommation d’énergie actuelle suffiraient. Mais cela nécessite quelques changements. Selon les auteurs de l’étude, il faudrait ainsi agir sur 3 axes : la technologie, la transformation de la société et la réduction des inégalités.
Développer des technologies plus efficaces
L’étude balaie également les clichés selon lesquels l’écologie menace les avancées technologiques. En effet, les chercheurs sont unanimes, c’est la technologie qui permettra de réaliser cette ambition. Dans le scénario proposé, le déploiement généralisé des technologies est même un axe majeur. Installations consommant peu d’énergie pour cuisiner ou encore laver le linge, éclairages basse consommation… Les auteurs de l’étude proposent également que l’ensemble du parc immobilier mondial soit complètement amélioré ou remplacé par des bâtiments plus éco-énergétiques. « Notre étude confirme les arguments de longue date selon lesquels des solutions technologiques existent déjà pour soutenir la réduction de la consommation d’énergie à un niveau durable. Nous ajoutons que les sacrifices matériels nécessaires à ces réductions sont bien moindres, contrairement à ce que de nombreuses croyances populaires laissent entendre« , souligne l’auteur principal de l’étude Joel Millward-Hopkins, chercheur à l’École de la Terre et de l’Environnement de l’université de Leeds.
Transformer la société.
« Pour éviter un effondrement écologique catastrophique, il est clair que des transformations sociétales drastiques et difficiles doivent se produire à tous les niveaux, de l’individu à l’institutionnel et de l’offre à la demande », souligne les auteurs. Ainsi, en réduisant la consommation à des niveaux de suffisance, les besoins énergétiques finaux pour fournir un niveau de vie décent à l’ensemble de la population mondiale en 2050 pourraient être inférieurs de plus de 60% à nos besoins actuels. Soit un chiffre qui passe à 95% dans les pays qui consomment le plus.
Réduire les inégalités
Mais pour que ce projet fonctionne, encore faudrait-il changer les normes économiques actuelles, qui reposent sur la surconsommation des classes supérieures, l’obsolescence programmée et la surcroissance. Bref tout ce qui permet de marquer encore plus les inégalités. Mais on ne perd pas espoir.