Avec 45 % de personnes supplémentaires se présentant devant ses antennes, le Secours Populaire ne s’en sort plus face à l’épidémie de Coronavirus. La secrétaire générale de l’association appelle les Français à se proposer comme bénévoles.
Des files d’attente interminables composées de femmes, d’enfants, d’hommes de toutes origines. C’est ce qu’on peut voir désormais devant les antennes du Secours Populaire, notamment à Paris. Depuis le début du confinement, le nombre de personnes ayant recours à l’aide de l’association est effectivement en augmentation exponentielle avec +45%. C’est ce qu’a confirmé la secrétaire générale de l’association Henriette Steinberg mercredi 13 mai sur les ondes de France Info.
Un besoin accru de bénévoles
Les bénévoles voient arriver « des personnes dont ils n’ont jamais imaginé qu’elles viendraient les voir », explique la secrétaire générale de l’association. « D’un seul coup, la situation s’est non seulement assombrie, mais est devenue une catastrophe. Nous avons le sentiment que nous ne sommes pas à la fin de la crise. Nous ne sommes même pas sûrs d’être au creux de la crise », continue Henriette Steinberg qui a lancé un appel pour demander aux Français de s’engager comme bénévoles.
Le nombre de colis alimentaires distribués multiplié par 4
En effet, de nombreux demandeurs, qui ne faisaient jusque là pas partie des personnes inscrites auprès du Secours Populaire, se manifestent. C’est le cas notamment à Paris :
- Les familles modestes contraintes au chômage partiel,
- Les travailleurs payés à la tâche et ceux trouvant leurs ressources dans les « petits boulots »,
- Les étudiants confinés à Paris sans ressource, qui bénéficiaient des services et cantines universitaires désormais interrompus, et/ou qui travaillaient quelques heures à des emplois « d’étudiants », notamment dans les restaurants et fast-food désormais fermés,
- Les personnels du monde culturel et artistique intermittents sans aucune activité rémunérée ;
- Les familles socialement précaires qui prenaient les repas du midi à l’extérieur (cantines scolaires pour les enfants et restauration collective d’entreprise pour les parents),
- Les étrangers, parfois migrants, bloqués à Paris, désormais sans activité et souvent même sans hébergement.
Conséquence de cet élargissement de la population dans le besoin : le nombre de colis alimentaires distribués par le Secours populaire à Paris a quadruplé pour atteindre 1 000 colis préparés et remis chaque semaine, soit près de deux fois plus qu’habituellement.