Vendredi dernier débutaient les vacances de printemps de la zone C (Paris, Montpellier, Toulouse, Versailles, Créteil). Ces congés, bien que mérités, ont pourtant un petit goût amer. Car le coronavirus, lui, ne prend pas de vacances.
Il va falloir s’y résoudre, on ne profitera pas des dernières neiges en station ou des premiers rayons du soleil à la mer. Cette année, les vacances de Pâques se feront à la maison.
Pourtant certains rebelles tentent tout de même le voyage. Les volets des résidences secondaires se sont ouverts et cela fait grincer des dents.
À Saint-Gervais-Les-Bains, Chamonix ou encore Valloire, les maires de montagne se disent très en colère de voir arriver des vacanciers en station. Et ce malgré le renforcement des contrôles pour éviter des mouvements de populations sur le territoire. Face à cette migration printanière, la préfecture de Haute-Savoie s’est vue obligée de publier hier un arrêté interdisant les locations via les plateformes Airbnb et les réservations d’hôtels ainsi que les résidences touristiques. Les maires de montagne rappellent, quant à eux, aux nouveaux arrivants que les règles de confinement restent les mêmes en station. Inutile d’espérer se balader, faire du ski de randonnée ou du vélo, ils devront rester chez eux.
Même constat en bord de mer. En Bretagne ou dans le sud de la France, le littoral se repeuple de vacanciers. À Saint-Malo, l’apparition de voitures immatriculées en dehors de la région Bretagne, témoigne de cet afflux de touristes. Et ils ne sont pas accueillis à bras ouverts par les résidents qui collent des autocollants « casse-toi » sur leurs par-brise. Une tendance à faire justice soi-même qui inquiète les autorités. Elles craignent notamment une augmentation des violences et des dégâts matériels : pneus crevés, carrosseries rayées…