Alors que les fabricants de produits d’hygiène intime ne jouent pas le jeu de la transparence sur la composition des produits, Clarisse Le Court, CEO chez Claripharm, réclame une règlementation à l’échelle européenne.
Glyphosate, phtalate… À ce jour, les tampons et serviettes hygiéniques contiennent encore et toujours des résidus de substances chimiques, et ce malgré les recommandations officielles de l’Anses. En effet, l’Agence nationale de sécurité sanitaire invite les fabricants de protections intimes à améliorer la qualité de leurs produits.
Clarisse Le Court, CEO chez Claripharm, est directement concernée par ces mesures, puisque son métier, c’est de fabriquer des dispositifs médicaux pour la santé intime des femmes. Désireuse de faire entendre sa voix, elle souligne le manque d’information sur les bonnes pratiques d’utilisation de ces produits. En outre, elle déplore l’absence de règlementation à l’échelle française et européenne. « Je demande aux instances de santé une règlementation qui protège les femmes. Que ce soit en France ou en Europe ».
Un kilo de phtalate dans le vagin
Certains se demandent peut-être de quoi les femmes doivent être protégées. Clarisse rappelle alors qu’au cours de sa vie, une femme insère en moyenne cinq tampons par jour pendant cinq jours par mois, soit « un kilo de phtalate dans le vagin ». Des chiffres alarmants, qui ne semblent pourtant pas déclencher un éventuel sursaut auprès des fabricants. Seule solution : mettre en place une règlementation, « pour protéger nos filles, nos femmes, nos sœurs ».