À quoi ressemblera le marché du travail demain ? Comment l’améliorer ? C’est à ces questions qu’ont répondu des milliers de jeunes Européens lors d’un sondage. Et la réponse est claire : encore et toujours plus d’accompagnement.
Nouvelle encourageante : les jeunes Européens voient leur future vie professionnelle en rose. C’est ce que révèle une étude* menée par Ipsos en partenariat avec JobTeaser. 78 % des interrogés annoncent en effet envisager sereinement leur avenir professionnel. Un optimisme qui s’expliquerait par l’essor des progrès technologiques, qui permettent « un travail plus efficace et plus serein ».
Mais cet enthousiasme n’empêche pas un certain réalisme. Les sondés sont entièrement conscients de la conjoncture du marché du travail. C’est pour cela qu’ils sont 85 % à opter pour la mobilité. Une flexibilité géographique qui est, selon eux, la clé pour trouver un premier emploi.
L’accompagnement au cœur du succès
Mais pour trouver ce premier emploi, il faut oser sauter le pas. Pourtant, fait surprenant, moins d’un jeune sur deux se dit prêt à postuler à une offre, une fois leur cycle d’études terminé. L’explication ? Tout simplement le manque d’accompagnement. En effet, 88 % des jeunes Européens interrogés souhaiteraient être moins seuls dans leur orientation. Autre élément essentiel : la formation. La quasi-totalité des sondés (97 %) juge que l’expérience professionnelle dans leur cursus est importante, voire essentielle, pour se préparer aux métiers de demain.
9 entreprises sur 10 aimeraient être impliquées dans la manière dont les établissements préparent au futur travail.
Pour répondre à ces demandes, les étudiants, les entreprises et les établissements d’enseignement supérieur doivent se mettre d’accord. C’est déjà le cas selon l’étude Ipsos qui affirme que 51 % des jeunes, 50 % des acteurs de l’éducation et 77 % des recruteurs trouvent que les formations actuelles ne préparent pas assez les jeunes diplômés à leur entrée sur le marché du travail. Pour peser dans la balance, 9 entreprises sur 10 aimeraient donc être plus impliquées dans la manière dont les établissements préparent au futur travail.
Les soft skills à la rescousse
Il n’y aucun doute là-dessus, les hard skills, ou les compétences techniques reconnues par l’obtention d’un diplôme, sont essentielles pour les employeurs. Pourtant, les soft skills, ou les compétences relationnelles, prennent de plus en plus de place lors d’un recrutement. 77 % des entreprises considèrent en effet que les diplômes sont surcotés et 83 % pensent ne pas accorder assez d’importance aux compétences annexes.
Alors, peut-être que dans un futur proche, la personnalité d’un candidat, sa capacité à interagir en équipe et ses centres d’intérêts auront plus d’importance qu’un diplôme lors d’un entretien d’embauche.
*Étude sur les enjeux et les aspirations des jeunes Européens, des professionnels de l’éducation et des entreprises réalisée par Ipsos sur un panel de 3 000 personnes dans 5 pays en partenariat avec Job teaser et WISE.