Pour développer son CA, rien de mieux que les événements professionnels. Pourtant, les salons sont souvent sous-estimés en termes de retombées concrètes. Pour en profiter au maximum, voici les conseils de Paul Revellat, le CEO de Tradefest.
Tester son offre, rencontrer des experts du secteur, trouver ses premiers clients… Les événements professionnels sont des vraies pépites pour les entrepreneurs. Pour en profiter pleinement, il faut seulement suivre quelques règles. Le point avec Paul Revellat, CEO de la Tradefest, plateforme aidant les entreprises en recherche de croissance à trouver et à participer aux events pro.
Tradefest existe depuis maintenant deux ans. Comment est née l’idée de créer cette plateforme ?
Paul Revellat : Mes deux associés, Joseph Cochrane et Arthur Rabier, travaillaient ensemble pour le même employeur. Ce dernier les a envoyés à Londres pour développer le marché outre-Manche. Ils avaient un budget, une équipe, tout ce qu’il faut. Ils ont écumé les salons et se sont rendu compte que c’était très dur, voire impossible, de choisir les bons événements. Du coup, ils se sont retrouvés à investir de grosses sommes dans des gros salons… avec très peu de retombées. Parfois, une petite conférence ou une soirée networking bien choisies sont plus intéressantes. C’est comme cela que l’idée de créer une plateforme pour identifier les bons events, et bien s’y préparer, est née.
Selon vous, quatre étapes sont indispensables pour bien gérer ses événements, le premier étant le sourcing.
PR : Pour bien gérer ses événements, tout commence avec le sourcing. Pourtant, peu d’entreprises sont en mesure de le faire, car généralement, il y a peu de sources d’infos sur internet, d’où la naissance de Tradefest. L’idée, c’est d’identifier sa cible et de trouver des événements où les visiteurs seront de qualité.
Le deuxième, la préparation.
PR : Préparer un salon, cela demande un travail de logistique très chronophage. Pour le faire de manière efficace, il y a des outils, comme notre gestionnaire de tâches. Il rassemble l’ensemble des étapes et des tâches essentielles à faire. On en dénombre une quarantaine : benchmark, logistique, gérer les interlocuteurs, embarquer les équipes en interne et calculer les retours sur investissement. En clair, le secret c’est de s’or-ga-ni-ser.
Le troisième, la réussite.
PR : Pour être concret, ce qui fonctionne c’est de mettre en avant le produit que vous vendez sur votre stand. Ça, c’est si vous avez quelque chose de physique à commercialiser. Dans le cas contraire, l’idée est de ne pas hésiter à investir dans des animations et des idées excentriques. Par exemple, une entreprise avait signé un partenariat avec une compétition nationale. Elle y distribuait des ballons de football à tout le monde. Résultat, il y avait la queue sur son stand ! Le but est de se différencier pour que les gens viennent vous voir. Autre chose à ne pas oublier : enregistrer ses leads pour un bon suivi. Cela commence dès le début de l’événement. Si vous n’avez pas de process de lead capture bien rôdé, il faut passer une demie journée à trier les cartes de visite en essayant de se rappeler qui est qui. Perte de temps assurée.
Et enfin, l’après-événement.
PR : Le post-événement représente une grosse partie du travail. C’est le moment de calculer le retour sur investissement. Beaucoup d’entreprises considèrent que c’est de plus en plus dur, voire impossible d’en avoir un sur un salon. Mais il ne faut pas oublier que sur ce genre d’évènements, on vient chercher bien plus que du lead. Il y a tout un tas de retombées à prendre en compte : l’entretien de la relation client, l’impact positif sur la notoriété, l’opportunité de diffuser du contenu avec un communiqué de presse via les journalistes présents, la possibilité de réaliser des études de marché en interrogeant des clients potentiels sur un nouveau produit, sortir de son stand pour étudier la concurrence, chercher des nouvelles têtes à recruter, prendre la parole en public, négocier des partenariats, participer à des concours… La liste est longue et les retombées infinies.