Marketing digital : Dolead mise tout sur la sémantique

Marketing digital : Dolead mise tout sur la sémantique

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Spécialiste français du marketing digital, Dolead a mis au point une technologie de pilotage et d’optimisation automatique de campagnes publicitaires sur Internet. Le cœur de son système ? L’analyse sémantique.

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Créée en 2007 sous l’impulsion de Guillaume Heintz et Arthur Saint-Père, Dolead connaît plusieurs activités avant de se concentrer sur de l’achat media. En 2012, la jeune pousse fait une levée de fonds et investit dans une équipe de R&D qui met au point une technologie de création et d’optimisation de campagnes publicitaires sur Internet. « On a expérimenté des besoins formulés de la part de nos clients et celui qui revenait, c’était un besoin de technologie pour automatiser et apporter de la performance à nos clients sur la partie publicitaire », se souvient Guillaume Heintz. « Concrètement, aujourd’hui, beaucoup de sociétés cherchent des outils pour être efficaces et mieux maitriser leurs coûts d’acquisition. On a développé la solution qui répond à leurs attentes. »

« La sémantique, c’est vraiment le cœur de notre métier »

Pour se faire un nom sur le marché extrêmement bataillé de la publicité en ligne, Dolead développe ses propres algorithmes et mise tout sur la sémantique. La startup se constitue alors une incroyable base de données, élaborée à partir d’une centaine de millions de mots-clés, disponible dans 26 langues. De quoi se démarquer dans un secteur où la concurrence fait rage. « La base de la publicité sur les moteurs de recherche, c’est les mots-clés. La sémantique, c’est vraiment le cœur de notre métier au départ. Si on n’est pas capables de faire de la sémantique, on n’est pas capables de comprendre ce que cherchent les utilisateurs », explique Guillaume Heintz.

Aujourd’hui, Dolead, qui a rejoint Bpifrance Le Hub il y a un an, compte près de 300 clients. S’il n’y pas de « profil type », Guillaume Heintz note tout de même qu’il s’agit généralement de grands comptes dont le budget publicitaire investi ne descend que rarement en dessous de 10 000 euros par mois. « Sinon on va avoir trop peu de données pour obtenir des retours performants et être capable d’apporter des choses », précise-t-il.

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L’équipe de Dolead

« Soyez fainéants, ça rend intelligent »

Parmi les prospects conquis, on retrouve de grands noms, à l’instar d’Allianz, Crédit Agricole ou SFR, tous séduits par la devise de cet acteur de la MarTech : Soyez fainéants, ça rend intelligent. « On veut éviter de refaire 10 fois à la main ce qu’on peut faire faire par une machine. Donc on essaie de dépenser de l’énergie sur des choses qui ont de la valeur et pas simplement des tâches répétitives, explique Guillaume Heintz. C’est une alchimie assez savante entre l’automatisation de tâches – où l’humain a très peu de valeur ajoutée – et des éléments de marketing pour lesquels on a besoin d’un peu de créativité. »

En juillet dernier, la scaleup spécialisée dans l’acquisition digitale payante lève 15 millions de dollars. Un financement qui servira notamment à continuer d’investir sur la technologie et la déporter sur d’autres réseaux. Sans oublier la conquête de l’Europe, notamment en Grande-Bretagne, où Dolead commence à se déployer. L’ambition, selon Guillaume Heintz, c’est de devenir une boîte « de plus en plus internationale avec davantage de diversité dans l’équipe. Une société présente sur de nouveaux canaux d’acquisition avec un mix marketing encore plus fort qu’à l’heure actuelle.»

Si Dolead a su se différencier grâce à sa technologie, sa force aujourd’hui, c’est cette association réussie entre Guillaume Heintz et Arthur Saint-Père : « Cette relation entre associés prévaut à l’aventure. Si ça ne marche pas, plus rien ne marche. On a une vraie capacité à remettre en cause ce qu’on a fait, à le faire pivoter, évoluer, pour essayer d’en tirer le maximum de valeur. Tant qu’on sera dans cet état d’esprit, ce sera toujours passionnant de travailler pour ce qu’on a construit. »

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