Le boulot c’est important, mais il faut aussi savoir relâcher la pression pour repartir sur les chapeaux de roue dès la rentrée. Une bonne dose de musique, du soleil et une ambiance de feu… attachez vos ceintures et en route pour les meilleurs festivals de l’été !
Dès le retour des beaux jours, les festivals fleurissent aux quatre coins de l’hexagone. Si le Hellfest, les Solidays et We Love Green ont déjà agité les foules au mois de juin, le Main Square Festival, Calvi on the Rocks et les Eurockéennes début juillet, la saison musicale est loin d’être terminée.
Festival de Carcassonne, un mois de folie !
Pendant un mois, la cité médiévale de Carcassonne donne la part belle à la musique sous toutes ses formes. Au programme, des concerts bien sûr (IAM, Beth Ditto, Bigflo & Oli, Julien Clerc, alt+J,…) mais aussi des spectacles de danse, des pièces de théâtre et des opéras. D’autres manifestations animeront également la ville, telles que des expos photos ou des projections de films. Impossible de s’ennuyer ! Du 3 au 31 juillet 2018 à Carcassonne.
Les Francofolies mettent la ville à l’honneur
Depuis avant-hier, les festivités battent leur plein dans la préfecture de Charente-Maritime. Sur les 6 scènes de l’événement se produiront, entre autres, NTM, Orelsan, Shaka Ponk, Eddy de Pretto, Romeo Elvis, Bigflo & Oli, Véronique Sanson, Julien Clerc et Calogero. Vous pourrez aussi découvrir des expositions, profiter d’une visite guidée de la ville, d’ateliers et de jeux pour toute la famille ou assister à l’une des émissions animées en direct sous le Chapitô des Francos. Du 11 au 15 juillet à La Rochelle.
Les Vieilles Charrues : un vent d’éclectisme
Cet incontournable anime la Bretagne chaque année depuis sa création en 1992… et vous donne rendez-vous dès la semaine prochaine. Que vous soyez plutôt rock, fan d’électro ou inconditionnel de la variété française, sa programmation éclectique satisfera le plus grand nombre. Parmi les têtes d’affiche, on peut noter IAM, Depeche Mode, Gorillaz, Massive Attack, Kygo ou encore Thérapie Taxi. Les amateurs de sensations fortes pourront tester la tyrolienne dans le Park du Château, tandis que les fines bouches apprécieront le Jardin, où des chefs étoilés cuisineront sous les yeux du public des plats conçus spécialement pour les Vieilles Charrues. Du 19 au 22 juillet à Carhaix-Plouguer.
Lollapalooza, le petit américain
Après une édition 2017 haute en couleurs, ce festival tout droit venu des États-Unis fera danser la capitale pour la deuxième année consécutive. En direct de l’Hippodrome de Longchamp, vous pourrez bouger au rythme de Depeche Mode, Gorillaz, The Killers, Nekfeu, Kasabian, Diplo et de nombreux autres artistes. Vous y découvrirez aussi un espace dédié au développement durable (Lolla Planète), un autre consacré à l’art culinaire, aux rênes de Jean Imbert, et une scène rien que pour les enfants. Les 21 et 22 juillet à Paris.
Les Nuits Secrètes : en route pour les découvertes
Ce festival de musiques actuelles a pour particularité de proposer des « parcours secrets » à ses visiteurs. Ces derniers sont invités à monter dans un bus, sans connaître la destination ni les artistes programmés, afin de faire des découvertes musicales dans des lieux insolites (château, église, grange, champs…). Cette année, Orelsan, Jain, Shaka Ponk, Petit Biscuit, Juliette Armanet et Thérapie Taxi seront de la partie. Du 27 au 29 juillet à Aulnoye-Aymeries.
Le Cabaret Vert, entre musique et action citoyenne
Plus grand festival du Grand-Est, le Cabaret Vert mêle lui aussi plusieurs ambiances, et se distingue par son action citoyenne. DJ Snake, Suprême NTM, Booba, Travis Scott, Phoenix et bien d’autres feront vibrer les Ardennes. En plus des concerts, vous pourrez y découvrir d’autres formes d’expression artistique, au cœur du village associatif : diffusion de courts-métrages, festival de BD, arts de rue… ainsi que des conférences inspirantes. Du 23 au 26 août à Charleville-Mézières.
Rock en Seine, un incontournable
Si vous habitez en région parisienne, vous connaissez forcément Rock en Seine, qui met le feu au Parc de Saint-Cloud depuis 2003. Et si ce festival se destinait autrefois aux seuls amateurs de rock et de pop, sa programmation s’est progressivement élargie à d’autres genres musicaux. Au programme de cette édition : Justice, Macklemore, PNL, Post Malone, Thirty Seconds To Mars, Die Antwoord, Mike Shinoda… Les enfants trouveront leur bonheur au Mini Rock en Seine, quant aux ados, ils pourront rencontrer leurs artistes et youtubeurs préférés dans l’espace Summer Camp. Du 24 au 26 août au Domaine national de Saint-Cloud.
Les festivals… et après ?
Si l’on profite de ces événements musicaux depuis plusieurs années, on peut s’interroger sur leur avenir… Car le modèle économique des festivals est fragile. En 2016, 71 % d’entre eux fonctionnaient sur un modèle associatif, et seulement 8 % étaient gérés par des entreprises privées. La baisse progressive des subventions octroyées par les collectivités locales en a déjà poussé quelques-uns à fermer, leur budget n’étant plus assuré que par la vente de billets et le sponsoring. La circulaire Collomb, signée le 15 mai dernier, vient ébranler un peu plus le secteur. Ce texte prévoit, en effet, de facturer aux organisateurs le déploiement des forces de l’ordre, jusqu’alors pris en charge par l’État.
Les Eurockéennes voient ainsi leur budget sécurité passer de 124 000 à 254 000 €, pour les mêmes effectifs. Pour l’instant, seuls 80 000 € sont à la charge du festival (contre 40 000 € l’année dernière), mais la Préfecture du Territoire de Belfort assure vouloir facturer aux organisateurs la totalité du budget d’ici quelques années. Quant au festival breton Microclimax, qui devait se tenir pour la première fois les 6, 7 et 8 juillet derniers, il a tout bonnement été annulé. En cause, la décision du Préfet de Lorient qui voulait lui imposer un dispositif de sécurité colossal, avec 1 gendarme pour 10 festivaliers.
Conclusion
La solution pour compenser cette hausse des coûts passerait par une augmentation du prix des billets. Autre option : faire confiance à l’engouement des entreprises pour ces événements musicaux, en déployant plus d’efforts sur le sponsoring, ou en renonçant à leur indépendance. Un certain nombre de festivals a, en effet, été racheté par des sociétés, ou sont soutenus par des investisseurs. Des compagnies d’entertainment vont même jusqu’à créer leurs propres événements. Le groupe Live Nation a, par exemple racheté les festivals Main Square et I Love Techno, avant de créer les versions françaises du Download et du Lollapalooza. Un moyen de bénéficier d’un budget bien plus élevé…
Pauline Capmas-Delarue
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