Les cryptomonnaies vont-elles vous rendre riches ?

Les cryptomonnaies vont-elles vous rendre riches ?

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« 10 conseils pour investir dans les cryptomonnaies » ; « De records en records, jusqu’où peut grimper le bitcoin? » ; « Métronome, une cryptomonnaie 2ème génération veut détrôner le bitcoin »… Le course à la cryptomonnaie la plus prometteuse est lancée, et si vous n’êtes pas déjà monté dans le train, il est probablement déjà trop tard.

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Avec la naissance de la blockchain, le monde de la finance semble être spectateur d’une révolution. Exit le petrodollar, l’or et autres traditionnels actifs financiers tant convoités. Avec leurs cryptomonnaies, les geeks sont en passe de prendre le pouvoir, ou presque. Entre la dernière née Metronome, la plus célèbre Bitcoin ou son alter ego Ethereum, laquelle de ces monnaies du futur réussira à s’imposer comme monnaie courante ?

« Aux yeux de la loi, les cryptomonnaies n’existent pas »

Si le bitcoin semble tirer son épingle du jeu, les spécialistes souhaitent mettre en garde « Monsieur et Madame tout le monde » face aux risques d’investir dans cette monnaie. « On assiste à un phénomène classique de bulle spéculative. Au démarrage d’une bulle, ce sont les investisseurs aguerris qui spéculent sur le nouvel actif. Au fur et à mesure, le prix augmente, jusqu’à atteindre des sommes astronomiques. Dès lors, cela intéresse les médias, et donc, tout le reste de la population. Les investisseurs avisés vont alors commencer à se retirer, et les prix vont baisser« , explique Christopher Dembik, responsable mondial de la recherche macroéconomique pour le groupe Saxo Bank.

Face à un tel déferlement des médias, l’Autorité des Marchés Financiers a d’ailleurs radicalisé son discours quant aux risques d’investir dans ces monnaies 3.0. « Que ce soit dans les cryptomonnaies, ou dans n’importe quel autre domaine, il faut se méfier. Nous avons réalisé des études qui démontrent que 90% des particuliers qui spéculent sur des sites régulés perdent leurs investissements. Les 10% restants gagnent moins que ce qu’ont perdu les 90%. Les monnaies virtuelles soulèvent une difficulté financière : un vide juridique« , précise Christèle Fradin, directrice de la communication de l’AMF.

Aux yeux de la loi française, le bitcoin et ses « homologues » n’existent pas. La Banque de France n’a pour le moment jamais statué sur ces cryptomonnaies. Les investisseurs ne bénéficient donc « d’aucune des garanties associées aux introductions en bourse sur des marchés financiers réglementés« , selon l’AMF. Pourtant, les Fintechs n’ont pas attendu la naissance d’une loi pour s’emparer des cryptomonnaies comme alternative aux modes de financement traditionnels. « Il y a un côté très attirant pour les startups du monde de la tech« .

« Le bitcoin va disparaître »

À l’échelle mondiale, ces ICOs (Initial Coin Offerings) connaissent un succès croissant. Depuis le mois de janvier 2017, 1,5 milliard d’euros auraient été levés dans le cadre des ICOs. Des investissements qui présentent par exemple, un risque « significatif » de perte en capital selon l’AMF. « De part une gestion décentralisée de la blockchain sur laquelle reposent les cryptomonnaies, il existent de nombreux dangers. Certaines ICO’s ont donné lieu à des montages financiers frauduleux ou à des escroqueries. Certaines opérations sont impliquées dans des blanchiments d’argent ou le financement du terrorisme. Les promoteurs de ces ICOs peuvent très bien ne pas utiliser les fonds levés conformément à ce qu’ils ont annoncé« , alerte l’institution.

Les chances de bâtir une fortune personnelle en faisant tapis sur l’une de ces monnaies virtuelles sont donc infimes, contrairement aux promesses de certains sites de trading spéculatif. « Seuls les investisseurs aguerris pourront espérer s’enrichir. Pour investir dans la cryptomonnaie, il faut savoir ce que c’est, et connaître les risques. C’est un actif financier extrêmement volatile. D’ailleurs, je pense que le bitcoin va disparaître tôt ou tard. Les autres monnaies moins stigmatisées, dont on entend moins parler pourront avoir un futur« , soutient Christopher Dembik.

En attendant la disparition du Bitcoin, les cryptomonnaies vont être de plus en plus acceptées par le public, jusqu’à une centralisation qui remettrait en cause le principe même de la blockchain. Pour le spécialiste, une chose est sûre : « L’avenir des monnaies virtuelles passera par une réintroduction dans le système légal, via l’État, ou une banque centrale qui pourra peut-être même émettre des cryptomonnaies…« .

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