En moins de 10 ans, Geoffroy De Becdelièvre a hissé son entreprise au rang des plus beaux bébés français affichant un chiffre d’affaires de 70M€. À la tête d’une équipe de 260 personnes, l’entrepreneur qui prône les bienfaits de l’échec pour réussir donne ses conseils aux entrepreneurs pour suivre ses traces.
Avoir une complémentarité avec son associé
À moins de vous lancer seul dans le grand bain de l’entrepreneuriat, le choix de votre associé est primordial. Pour un investisseur, l’équipe fondatrice d’une startup peut d’ailleurs faire pencher la balance du mauvais côté si celle-ci n’est pas cohérente. « Se lancer avec la bonne personne, c’est éviter de se planter. Si un entrepreneur a le profil d’un commercial, qu’il sait vendre, il ne doit pas chercher à s’associer avec un autre commercial, ça n’a pas de sens. C’est valable pour tous les profils. Il faut être complémentaire. À chaque fois que j’ai investi dans une startup où les fondateurs étaient 2 geeks par exemple, elle s’est plantée », raconte Geoffroy de Becdelièvre.
Penser au « Time-to-Market »
Partir d’une opportunité. Seuls les génies comme Steve Jobs parviennent à déclencher un besoin que les consommateurs ne soupçonnaient même pas au plus profond d’eux. Pour les autres, mieux vaut se contenter de créer une entreprise qui répond à une vraie problématique. « Il ne faut pas confondre idée et opportunité. Parfois, les entrepreneurs estiment qu’une simple idée peut suffire à monter une société. C’est faux. Il faut analyser le marché, déterminer quels sont les besoins, et s’interroger sur la capacité de son entreprise à y répondre en termes de compétences et de ressources. Et surtout, il faut que l’écosystème soit prêt pour que l’entreprise rencontre le bon Time-to-Market. Une innovation qui arrive trop tôt peut devenir un raté », explique le fondateur de MARCO VASCO.
Faire des erreurs
« La vie d’une entreprise, c’est de se planter ». C’est sur cette philosophie entrepreneuriale que Geoffroy de Becdelièvre a fondé son entreprise. Celui qui a créé un Prix de l’échec au sein de son entreprise n’a jamais eu peur de se tromper, au contraire. « Faire des erreurs permet de s’adapter en permanence, de se réinventer. Chaque année, j’investis entre 50 000 et 100 000 euros pour tester de nouveaux projets. Si on se plante sur certains d’entre eux, cela nous permet de grandir pour réussir la fois d’après. L’important est d’apprendre de ses erreurs », assure-t-il.
Partir de ses clients pour innover
Ne négligez pas ceux qui vous ont fait vivre à vos débuts. Certes, plus le temps avance, plus votre entreprise se développe, plus vos clients sont nombreux et importants. Mais n’oubliez pas de prendre en compte les avis de tous vos clients, même les plus petits.
En cas de coup dur, ce sont généralement ceux qui restent. Pour Geoffroy de Becdelièvre, les clients sont une source d’inspiration quotidienne. « Quand on innove, on essaie de faire en sorte que les idées viennent directement de nos clients. Si certains rencontrent une problématique, on le note, et on réfléchit à une solution pour continuer de développer MARCO VASCO », raconte le dirigeant.