Être heureux ne l’intéresse pas. « La seule chose qui m’intéresse c’est de rendre les autres heureux. Je n’ai pas cette conception égoïste du bonheur. J’ai la conception altruiste. Comment peut-on être heureux si ce n’est pas en rendant les autres heureux ? », s’interroge Jacques Attali.

Jacques Attali n’exclut pas le retour d’un danger de guerre mondiale

L’ancien conseiller de François Mitterrand est d’ailleurs réputé pour être un homme engagé. Avec son association Positive Planet, l’économiste s’est par exemple donné pour mission principale de lutter contre la pauvreté. Mais, avant d’atteindre un monde meilleur, il reste des milliers d’étapes à franchir, comme il le souligne dans cette interview.
[Tweet « Jacques Attali nous livre sa perception du monde d’aujourd’hui. »]
« Avant tout, il faut éviter que le monde de demain soit pire que celui d’aujourd’hui. Ensuite il ne faut pas être mégalomane et penser qu’on peut changer le monde. On sera bientôt 9 milliards, on ne peut pas avoir la prétention de le changer en soi. Il faut agir, et si vous regardez le monde comme spectateur, le pire est possible. Et le pire est facile à décrire. Je le fais d’ailleurs dans mon prochain livre dans lequel je n’exclus pas le retour d’un danger de guerre mondiale », raconte-t-il.

« Je vais mettre sur la table 10 engagements concrets »

Mais la sortie de son prochain ouvrage n’est pas la seule actualité de Jacques Attali. L’ancien Énarque, qui était à l’origine d’un programme présidentiel a décidé d’aller plus loin. « J’ai choisi de ne pas être candidat. Il y en a tellement. J’ai l’impression que les gens veulent être candidats juste pour voir un quart d’heure de célébrité ou pour avoir leur place au conseil général. C’est pathétique », déplore-t-il.
S’il ne sera pas candidat, Jacques Attali souhaite néanmoins se rendre utile pour son pays. L’économiste compte mettre sur la table 10 engagements concrets adressés aux candidats à la présidentielle. « Dans les semaines à venir, je vais demander aux candidats de prendre ces engagements. Il s’agit d’engagements concrets qui concernent la jeune génération et qui font que les politiques puissent être utiles aux 30 ans qui viennent. Je soutiendrai un candidat en fonction de ses réponses », annonce-t-il.

Philippe Bloch entrepreneur et auteur de nombreux ouvrages évoque lui aussi sa perception du bonheur dans cette interview :