Sans être son inventeur, Sigmund Freud a révolutionné la pratique de la psychanalyse. Retour sur un homme qui a agi en entrepreneur.
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Tout est sexe. Aux yeux de Sigmund Freud, l’humanité peut s’expliquer exclusivement par son rapport à la « chose ». Une démarche intellectuelle qui va donner naissance à la psychanalyse freudienne que l’on ne présente plus. Malgré une charge au vitriol de Michel Onfray, Sigmund Freud reste une figure majeure de la pensée au XXe siècle. Impossible de ne pas en parler. D’autant qu’il a des choses à dire aux personnes entreprenantes.
[Tweet « Sigmund Freud allonge les entreprenuers sur le divan »]
La preuve, encore une fois, en citations :
« L’homme énergique et qui réussit, c’est celui qui parvient à transformer en réalités les fantaisies du désir »
Freud pense sûrement à lui quand il prononce cette phrase. En effet, lors de ses années d’étude, le jeune Sigmund veut apprendre, mais aussi peser sur le débat scientifique. Il devient médecin, avant de s’intéresser à la psychologie scientifique, une discipline toute jeune. Idéal quand on veut montrer sa différence.
Surtout, Freud réalise un coup de maître avec la théorisation du célèbre complexe d’œdipe. Un sentiment personnel qu’il universalise : « J’ai trouvé en moi comme partout ailleurs des sentiments d’amour envers ma mère et de jalousie envers mon père, sentiments qui sont, je pense, communs à tous les jeunes enfants », explique-t-il dans une lettre à Wilhelm Fliess.
« De quelque manière qu’on s’y prenne on s’y prend toujours mal »
Avant d’être en haut de l’affiche, Sigmund Freud a connu un grand nombre d’échecs. Cela commence par le patient Fleischl. Atteint de morphinomanie, Freud veut le soigner grâce à la… cocaïne. Quelque mois plus tard, le patient se suicide. Une tache indélébile dans le CV du médecin Freud.
Comme un bon scientifique, le neurologue et psychanalyste pense que toute erreur est un marchepied vers la victoire ou, tout du moins, la vérification d’une hypothèse. Il ne faut donc pas s’offusquer de ses maladresses ou erreurs.
« Les grandes choses peuvent se manifester par de petits signes »
Si le diable se niche dans les détails, les innovations également. Il suffit de si peu de chose : une veille idée réadaptée, une nouvelle technologie, un nouveau marketing, etc. C’est exactement ce qu’a fait Sigmund Freud. Avec son concept de transfert et de complexe d’oedipe, le médecin fait un pas décisif pour l’édification de sa « marque ».
On ne parlera plus de psychanalyse scientifique, mais bien de psychanalyse freudienne.
« L’humour a non seulement quelque chose de libérateur, mais encore quelque chose de sublime et d’élevée »
Devant les erreurs et les échecs, Freud invite à la dédramatisation, mais aussi au rire. Peu connu pour son sens de l’humour, Sigmund pense que le rire reste un médicament contre le découragement. Ce sur quoi il n’a pas tort. À défaut d’être un expert en psychanalyse, un entrepreneur doit apprendre à rire de ses malheurs. Non pas, pour les oublier, mais pour les dépasser.
Comme le dit Sigmund Freud, « l’humour ne résigne pas ; il défie ». Les startuppers savent ce qu’il leur reste à faire.
#Replay : Vous pouvez retrouver ci-dessous notre interview de Philippe Bloch. Un moment de prospective pour les entrepreneurs :