Les PME françaises possèdent des collaborateurs moins motivés, comparés à leurs voisins européens.
16,6 jours de perdus. En moyenne, les salariés français manquent deux semaines de travail par an. C’est énorme. Surtout que cette tendance progresse très légèrement par rapport à 2014. Selon le 8e baromètre de l’absentéisme Ayming, les régions les plus absentéistes se trouvent en Corse (6.01%) et dans le Sud-Est (5.01%). À l’inverse, le Centre et le Pays de la Loire trustent les premières places dans ce classement d’assiduité.
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L’étude montre que les salariés des PME de moins de 100 salariés sont moins absents que la moyenne nationale. Mais, la taille n’explique pas tout. Le cas d’une absence longue durée peut faire varier très sensiblement les moyennes d’une PME. Quant aux structures de plus de 100 salariés, le taux varie surtout en fonction de la taille des équipes dans les entreprises. Plus les équipes sont grandes, plus le taux d’absentéisme monte.
Les Britanniques, Néerlandais et Allemands, plus motivés que les Français
L’âge explique aussi ce taux d’absentéisme. En 2015, il s’élève en effet à 3,02% dans la tranche d’âge inférieure ou égale à 30 ans. Avec une gravité moyenne de 11 jours. Il atteint en revanche, 6,55 % chez les plus de 55 ans avec une gravité de 23,9 jours calendaires. Cette année encore, ces chiffres confirment l’absentéisme des seniors. Des longues absences qui pèsent sur ces catégories. Cela ne joue pas en leur faveur.
Au niveau européen, 72% des salariés européens interrogés sur leurs absences au travail – hors congés de maternité et de paternité – disent avoir été présents tout au long de l’année 2015. L’étude précise cependant qu’il existe un « déni d’absence ». Un phénomène déjà démontré dans les éditions précédentes. On apprend que les Britanniques ont le plus fort taux de « toujours présents » (84%), devant les Néerlandais (83%) et les Allemands (81%).
Il faut dégager des axes forts de management multiculturels
En queue de peloton, seulement 41% des Italiens affirment être toujours présents. Alors, plus honnêtes ou vraiment plus absents. En réalité, la législation italienne place sous la notion « d’absence justifiée » de nombreux autres motifs d’absence considérés comme des « congés payés ». C’est notamment le cas des congés de formation que les autres salariés européens ne considèrent pas comme une « absence ». Les Français, restent dans la moyenne avec 71%.
« Les salariés européens ont de multiples visages. Leur rapport au travail est multiforme et l’appréciation qu’ils ont de leur motivation et de leur engagement est forcément influencée par leur nationalité. Cette 1re étude qualitative européenne sur la mobilisation et l’engagement de salariés permet cependant de dégager des axes communs forts de management multiculturel », explique Annick Jarlaud, Directeur de l’Étude au sein de la Business Line HR Performance du groupe Ayming.
#Replay : Pour le management multiculturel, vous pouvez aussi voir notre vidéo sur le Sage Summit 2016 à Chicago. C’est très inspirant :