Ces politiques qui ont choisi de travailler dans le privé

Ces politiques qui ont choisi de travailler dans le privé

Publié le 23 août 2016

Depuis quelques années, les politiques veulent de plus en plus s’engager dans le privé. Fleur Pellerin en est le dernier témoignage. Retour sur une tendance. 

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« Non, promis, j’arrête la politique » Comme souvent quand ils perdent une élection, les politiques promettent de passer à autre chose. Mais, bien souvent les « circonstances » changent la donne. Nicolas Sarkozy, Lionel Jospin, Michel Rocard, Alain Juppé et Charles de Gaulle : tous ont essayé de revenir dans le jeu. Quant aux autres, ils s’engagent dans d’autres carrières. Panorama de ces politiques qui choisissent le privé.

Montebourg : entrepreneur et candidat à la Présidentielle

montebourgLui aussi l’a fait. Arnaud Montebourg a officiellement créé son entreprise en début d’année 2015 après son éviction du gouvernement. Mais, l’ancien locataire de Bercy n’a pour autant pas quitté sa marinière, symbole du Made in France.
Avec « Les équipes du made in France », Arnaud Montebourg veut « faciliter la création et la reprise d’entreprises en France par des mises en relation entre porteurs de projets, investisseurs et directeurs des achats », comme il l’explique sur la page facebook de son entreprise. Un projet qu’il se targue d’avoir capitalisé lui-même avec ses « 100.000 euros d’économies ».
Ministre, professeur, entrepreneur, et aujourd’hui candidat à l’élection présidentielle : combien de vies pour Arnaud Montebourg ?

Fleur Pellerin : boudée par Hollande, elle choisit la voie de l’entrepreneuriat

pellerinC’est décidément la voie des ministres évincés. Fleur Pellerin a défrayé la chronique ce week-end en annonçant sa reconversion dans l’entrepreneuriat. Un passage du public au privé pas aussi surprenant que son éviction soudaine du gouvernement pour celle qui voulait « créer une école de l’entrepreneuriat » en 2013, alors ministre déléguée aux PME et à l’économie numérique.
Sans passer par son école de l’entrepreneuriat, la native de Séoul va donc «créer une société privée pour accompagner les investissements coréens en France » comme l’a révélé le JDD. Et c’est avec une « éthique » irréprochable que Mme Pellerin saute le pas. Elle a expliqué avoir démissionné de la fonction publique pour ne pas « faire supporter à la collectivité le prix de sa tranquillité », comme l’explique le JDD.

Renaud Dutreil : ancien ministre des PME et désormais entrepreneur

dutreilFils d’un entrepreneur lyonnais, Renaud connaît dès son plus jeune âge le fonctionnement et les enjeux d’une entreprise. Mais, son regard se tourne vers la politique. Sorti de l’ENA en 2e position de sa promotion, Renaud Dutreil est appelé à jouer les premiers rôles. Proche de Jacques Chirac, il participe à la création de la défunte UMP et devient son ministre des PME.
Il fait voter plusieurs lois qui portent son nom (Loi Dutreil) qui facilitent la création, transmission et financement de l’entreprise. Tout aurait dû l’amener à exercer de plus hautes fonctions, mais la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007 et son échec à la Mairie de Reims lui fait changer de route.
Contre toute attente, il annonce la fin de sa carrière politique et prend la direction de la filiale de LVMH à New-York. Peu à peu, il se rapproche du monde du capital-investissement. Il s’engage pour soutenir plusieurs startups françaises dans le biotech et la santé. Il achète ensuite une entreprise Jolival qui devient le fournisseur officiel en eau du PSG.
Aujourd’hui, il dirige le cabinet de conseil FTI Consulting. Autant dire que sa carrière politique est bien derrière lui.

Dominique de Villepin : ancien 1er ministre et désormais avocat international

villepin« Et c’est un vieux pays, la France, d’un vieux continent comme le mien, l’Europe… ». Comme il est éloigné ce temps où l’homme à la mèche faisait vibrer l’assemblée des Nations Unies.
Après la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007, Dominique de Villepin a rongé son frein pendant des années. Et puis Clearstream n’arrange rien. Tout proche la candidature en 2012, l’ancien 1er ministre renonce finalement au dernier moment. Sans mandat, il décide alors de se lancer dans une carrière d’avocat et d’analyste.
Proche du Qatar, il travaille néanmoins avec toutes les puissances qui auraient besoin de ses conseils. Et elles sont nombreuses. Homme de lettre et diplomate, Dominique de Villepin semble avoir bien tourné la page de la politique. Sauf, si bien entendu, la situation de la France l’exigeait. Mais, ça….
#replay : Notre startupper lève des fonds pour justement rester dans le privé. La vidéo, c’est par ici :

Julie Galeski & Tancrède Blondé

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