Avec le Brexit, c’est toute la communauté des startups britanniques, mais aussi françaises, qui est touchée. Widoobiz donne la parole à deux entrepreneurs.
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« Ce n’est pas la fin du monde, mais ça jette tout de même un froid ». Hugues Franc, CEO de Beeleev résume bien la chose. En décidant de sortir de L’Union européenne, la Grande-Bretagne stupéfait l’Europe. Mais, surtout, elle assomme la communauté des entrepreneurs français et européens. « Ils ont vraiment fait une très grosse erreur économique, mais aussi politique. L’Écosse va pouvoir réclamer son indépendance en toute tranquillité », ajoute l’entrepreneur.
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Mais, derrière ces considérations politiques, les entrepreneurs peinent à comprendre ce choix. « Ce pays est si libéral. Pourquoi choisir le repli sur soi ? », lâche Hugues Franc. « Ils avaient une position idéale sur le continent : à la fois dans l’Europe et dans le marché unique, tout en restant extérieurs aux contraintes administratives de Bruxelles », avance Hugues Franc. Sans parler des subventions européennes. Certaines startups britanniques doivent avoir la gueule de bois.
Pas de révolution dans la vie de tous les jours
Notamment celles qui évoluent dans le monde de la finance. « Avec le Brexit, il y a pas mal de postes dans la finance qui devraient disparaître, comme les « low call desk ». Ces experts ne pourront plus vendre des produits financiers à l’étranger à partir de leur bureau à Londres », explique Antoine Baschiera, cofondateur d’Early Metrics. Les entreprises d’imports-exports vont également souffrir avec la fluctuation de la monnaie.
L’entrepreneur français résidant à Londres ne veut cependant pas tout voir en noir : « certes, à court terme, il va y avoir des turbulences : taux de change, mouvement de trésorerie, prix des importations. Mais la vie ne devrait pas être radicalement différente. Je ne pense pas qu’il y aura un retour des visas par exemple ». Il faut donc attendre les prochains accords bilatéraux pour y voir plus clair. Au moins, l’hypocrisie ne sera plus de mise.
Il est urgent d’attendre
« Les Britanniques n’ont jamais adhéré au projet européen tel que nous pouvons le concevoir. Avec le Brexit, la Grande-Bretagne va être amenée à clarifier sa position vis-à-vis de l’Europe », pense Antoine Baschiera. En ayant deux positions distinctes, l’entrepreneur pense que l’île et le continent pourraient peut-être même enfin se comprendre totalement. « On n’est pas certain que les nouvelles règles soient moins bonnes que celles d’aujourd’hui », ose-t-il.
Londres perd néanmoins de son aura aux yeux des entrepreneurs français. « Si vous aviez un projet de création d’entreprises à Londres, vous avez intérêt à attendre les prochains accords bilatéraux », assure le co fondateur d’Early Metrics. Hugues Franc ne dit pas autre chose : « on se pose désormais la question du développement de l’entreprise en Grande-Bretagne. On est un peu sonné », avoue le dirigeant de Beeleev.
Faire baisser l’émotion, avant de prendre la bonne décision. La sagesse reste toujours du côté des entrepreneurs.
#Replay : Il ne sort pas de l’UE, mais il cherche des fonds. C’est le startupper et c’est par ici :