La startup bayonnaise, Patatam, surfe avec succès sur le marché des vêtements d’occasion pour enfants. Elle a déjà vendu plus de 500 000 vêtements.
Qui a envie de se débarrasser des vêtements trop petits de ses enfants ? Ça prend du temps, c’est loin. Et puis, peut-être que ça pourrait resservir. Patatam permet aux parents de se débarrasser sans frais des vêtements trop petits de leurs enfants en gagnant de l’argent immédiatement. Et quand les vêtements ne correspondent pas aux critères de qualité, ils sont renvoyés ou bien donnés aux associations caritatives telles que La Croix Rouge.
[Tweet « Selon @mazaic, @Patatam a toutes les caractéristiques pour devenir la prochaine licorne »]
Une idée qui, comme bien souvent, vient d’une expérience vécue. « C’est au cours d’un dîner avec Mathieu – mon époux– et Éric – un ami de longue date – que je parle de ma problématique : je n’arrive pas à me débarrasser des vêtements de mes enfants avec l’objectif de gagner un peu d’argent. Entre 0 et 14 ans, on refait la garde-robe de son enfant au moins 20 fois… », assure Marieve Bidart. L’idée de Patatam vient de naître.
La mieux placée pour suivre le chemin de Blablacar
Créé en 2013, le concept prend très rapidement. Patatam est tout de suite soutenue par Kernel Investissements. La startup reçoit également beaucoup de prix : Rookie of the Year 2014 du salon E-commerce de Paris, Meilleure solution e-commerce par le salon E-PY 2015, etc… « En moins de trois ans d’existence, les résultats sont très encourageants : nous avons créé 25 emplois en CDI et 300 000 personnes ont déjà tenté l’expérience Patatam », indique Mathieu Bidart.
De grands noms de la French Tech pensent même que Patatam a tous les éléments pour devenir un leader mondial. « Parmi les sociétés les mieux placées pour suivre le chemin de Blablacar, il y a Patatam. Sans pouvoir affirmer qu’elle deviendra une licorne, il s’agit d’une société avec un modèle très prometteur et international », affirme sans ciller Frédéric Mazzella, fondateur de la plateforme de covoiturage BlaBlaCar, actionnaire de Patatam depuis juin 2015.
12,5 millions de jeunes de 0 à 15 ans en 2017
Patatam est d’ailleurs déjà présente à l’international. La startup vend en France, Belgique, Luxembourg, Suisse et Espagne. Mais, un déploiement plus massif en Europe est imminent. Avec de très belles ambitions : atteindre 700 000 usagers, vendre 600 000 articles. Enfin et surtout, Patatam veut augmenter son chiffre d’affaires de 200% par rapport à 2015, dont 20% seraient générés à l’international.
Aucune raison que l’entreprise n’y arrive pas. Aujourd’hui, l’habillement représente le 1er secteur de l’occasion. La France va devenir un immense marché avec 12,5 millions de jeunes de 0 à 15 ans en 2017. Enfin, 52% des consommateurs veulent se débarrasser de biens qui les encombrent. Non, Patatam n’a aucune raison de ne pas entrer dans la vie de millions de familles françaises.
#Replay : Save, n’est pas encore une Licorne, mais elle en prend le chemin. Pour voir l’interview de Damien Morin, son fondateur, c’est par ici :