Captain Train passe sous pavillon américain : les entrepreneurs réagissent

Captain Train passe sous pavillon américain : les entrepreneurs réagissent

La startup française Captain Train a été rachetée par son concurrent britannique Trainline. L’entreprise aurait déboursé autour de 200 millions d’euros pour acquérir la pépite française.

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Captain Train n’est plus français. La startup de la French Tech a été rachetée par son voisin et concurrent Trainline. L’entreprise britannique, elle-même propriété du fonds américain KKR, cherche depuis longtemps à prendre les commandes de l’entreprise française. Avec sa technologie et sa présence sur le continent européen, Captain Train est la mieux placée pour faire grandir Trainline. Ce rapprochement pourrait donner naissance au prochain leader mondial de la mobilité ferroviaire numérique.

Plutôt que de rachat, Jean-Daniel Guyot préfère parler de « fusion ». Sur le blog de Captain Train l’entrepreneur précise sa pensée : « l’acquisition signifie que nous avons maintenant l’argent nécessaire pour accomplir ce que nous n’avions jamais envisagé qu’en rêve jusque-là : vendre plus de billets, à plus de gens, dans plus d’endroits, en Europe voire au-delà. Cet investissement nous permet d’accélérer sans trop subir les roulis du contexte économique ».

« Je ne sais pas trop quoi penser du rachat de Captain Train… »

Lancée en 2009 dans le « 12m² » de Jean-Daniel Guyot, Captain Train est devenu la référence européenne de la réservation de train en ligne. Sa plateforme dispose d’une interface qui permet aux internautes de trouver en quelques clics le billet qui leur convient. Son service client a également fait la réputation de la startup. Toutes les personnes qui passent par Captain Train auraient du mal à s’en défaire.

Malgré tout, l’affaire donne un goût amer à certains entrepreneurs. « Je ne sais pas trop quoi penser du rachat de Captain Train… Très cool pour eux, et après tout ils sont bien évidemment libres de faire ce qu’ils veulent, mais encore une startup française, dont la seule exit est une acquisition. Bad signal », analyse Michael Jurena, CEO et fondateur de Moofiz, plateforme de réservation en ligne, sur son compte Facebook.

« L’entreprise européenne que nous avons toujours voulu créer »

Mais, le temps joue contre les entrepreneurs. Il faut aller de l’avant et anticiper les prochaines évolutions. Ce qui nécessite des fonds et oblige parfois les dirigeants à se rapprocher d’entreprises étrangères. Fondateur du lab Curiouser, Cyril Rimbaud préfère ironiser sur la situation : « Voilà @CaptainTrain racheté par Trainline (UK). Pdt ce tps là, la SNCF prépare ses pancartes « non à l’uberisation » ».

La question reste cependant d’actualité. Tous les rachats ne se passent pas comme dans un conte de fées. L’exemple de Pixmania reste dans les têtes. Mais, Jean-Daniel Guyot ne veut pas y penser. A ses yeux, Captain Train reste « l’entreprise européenne que nous avons toujours voulu créer », précise-t-il. Une belle déclaration pour notre bannière.

Et sinon,si vous l’avez manqué, la définition du startupper by Widoobiz est ici :

@TancredeBlonde

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