Avec cette levée de fonds, la startup Privateaser, leader sur la privatisation de bars et de restaurants pour événements de groupes, veut désormais conquérir le cœur des entreprises.
Aller vite, très vite. Moins d’un an après sa première levée de 300k€, Privateaser est retourné voir ses investisseurs historiques, Kerala Ventures (Doctolib, Hopwork…), et Yvan Wibaux, fondateur d’Evaneos. La startup veut accélérer le déploiement de son offre BtoB. Elle compte recruter à cet effet des développeurs et des commerciaux BtoB. Privateaser veut également consolider sa position de leader en France, sur le marché BtoC.
« Les entreprises veulent reprendre la main »
Prochaine étape pour Privateaser : l’internationalisation de la plateforme. « Nous sommes déjà en train de travailler pour réaliser une Série A d’ici la fin de l’année 2016 », précise Nicolas Furlani chez Privateaser. En ligne de mire : les grandes villes européennes, à commencer par Londres et Madrid. Et encore, ce n’est qu’une étape intermédiaire aux yeux des jeunes entrepreneurs.
Mais avant, Privateaser veut se rapprocher des entreprises. Aujourd’hui, 20% des réservations reçues par Privateaser le sont pour des motifs professionnels : afterworks, soirées clients, team building, célébrations professionnelles, etc. « Les entreprises veulent reprendre la main sur l’organisation de leurs journées et soirées d’entreprise. Elles veulent trouver facilement le meilleur lieu, disponible et dans leur budget », ajoute Nicolas Furlani.
« Nous sommes des potes de promo »
Un marché qui représente 8 milliards d’euros. « Porté par des fondateurs et une équipe de très haut niveau, Privateaser a su créer en 1 an une organisation extrêmement scalable capable de gérer des dizaines de milliers de réservations chaque mois. La traction très forte, le niveau élevé d’autofinancement, […] et les perspectives du marché nous ont convaincus de la pertinence d’un réinvestissement immédiat », explique Antoine Freysz, DG de Kerala Ventures.
Une histoire qui démarre entre amis pendant les années d’études. Une chose qui arrive souvent dans le monde des startups. « Nous sommes des potes de promo de l’École Centrale de Paris. À l’époque, nous organisions des afterworks pour 100 à 200 personnes. Mais, c’est très difficile de trouver un local de cette taille en dehors de Paris. Et puis, les propriétaires ne sont presque jamais disponibles avant 17H. Et encore. On s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire », raconte Nicolas Furlani.
Ils n’ont pas eu tort.
Tancrède Blondé