Le champion français du crowdfunding KissKissBankBank vient de réaliser une levée de fonds afin d’étoffer ses équipes commerciales et techniques.
Franchir un palier. Le secteur du financement participatif n’est décidément plus la 5e roue du carrosse. Son leader français, KissKissBankBank vient de réaliser une levée de fonds de 5,3 millions d’euros. L’entreprise dirigée par Vincent Ricordeau a fait appel à Orange Business Ventures, sa structure dédiée au capital-risque, le fonds d’investissement Xange et des business angels qui ont préféré garder l’anonymat.
KissKissBankBank Technologies annonce vouloir recruter une vingtaine de personnes pour atteindre 45 salariés. L’entreprise se donne 18 mois. Vincent Ricordeau explique avoir besoin d’étoffer ses équipes dans les services techniques et commerciaux afin de soutenir encore mieux les projets qui arrivent sur le site. D’après l’entreprise, elle aurait collecté 50 millions d’euros depuis son lancement en 2010.
« Se protéger des Anglo-Saxons »
La croissance est cependant exponentielle. Sur la seule année 2015, KissKissBanK a récolté 21 millions d’euros. Mais, le marché de la startup n’est pas aussi porteur que son plus grand concurrent Kickstarter. Aux États-Unis, la croissance du crowdfunding a été 50 fois supérieure à ce que l’on a pu voir en France. Ce qui explique aussi la stratégie de croissance horizontale de la startup française, avec le lancement de HelloMerci et Lendopolis, deux startups complémentaires à KissKissBankBank.
La startup française espère convaincre les banques traditionnelles de la pertinence du crowdfunding. « Le principal sujet est de protéger les FinTech françaises des Anglo-Saxons, sinon tout le secteur sera entre leurs mains», explique au Figaro Vincent Ricordeau. L’amitié entre les peuples a beau exister, les intérêts n’en sont pas moins très différents.