La startup française Heetch propose aux « capitaines de soirées » de ramener les fêtards à bon port. Enfin, si les taxis n’arrivent pas à avoir leur peau avant.
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Profitez-en avant qu’il ne soit trop tard. Fondée par deux jeunes entrepreneurs, l’application Heetch veut démocratiser l’usage des capitaines de soirées. Plus besoin de payer des sommes mirobolantes pour rentrer chez soi. Il suffit de choisir un conducteur (à jeun) sur l’application. Preuve de sa bonne foi, Heetch ne fonctionne que la nuit, de 20h à 6h du matin.
Problème, les taxis sont en colère. Très en colère. Exaspérés par la concurrence de Uber et de toutes les sociétés de VTC, ils demandent à ce que des têtes tombent. Et la première pourrait très bien être Heetch. Le 19 janvier 2016, Teddy Pellerin et Mathieu Jacob ont été mis en garde à vue avec 220 de ses conducteurs qui utilisent la plateforme. La société va quant à elle plaider sa cause devant les juges en juin prochain.
Heetch, trop petite devant le lobby des taxis
« Complicité d’exercice illégal de l’activité d’exploitant de taxi », « organisation illicite de mise en relation » et « pratique commerciale trompeuse » : la charge est lourde et quelque peu surprenante pour une startup lancée officiellement en… 2013. Pourtant, les deux entrepreneurs ont tout fait pour éviter d’être assimilés à la licorne de Travis Kalanick. Pas de tarif imposé. Libre ensuite aux utilisateurs de donner ce qu’ils veulent.
Preuve de son engagement dans l’économie collaborative, Heetch a même limité le chiffre d’affaires de ses conducteurs à 6000 euros, soit le prix moyen d’un véhicule. Un chiffre symbolique. À peine 5% des conducteurs atteignent le plafond. Mais, les taxis ont toujours fait peur aux gouvernements en place. Alors qu’une (ou plusieurs) startup saute… quelle importance.
Testez la solution avant qu’il ne soit trop tard
Un crève-cœur. Chaque week-end, des milliers de noctambules se connectent à Heetch dans l’espoir de trouver un chauffeur à un prix abordable. La startup française n’applique pas, elle, de majoration de nuit. Avant la garde à vue des fondateurs, l’application a rassemblé près de 150 000 membres actifs et 3000 chauffeurs et réalise en moyenne 50 000 trajets chaque soir de la semaine.
Avant que la guerre des taxis ne soit rallumée, Heetch avait réussi à lever 1,5 millions d’euros, notamment grâce à l’incubateur TheFamily, le fonds Alven et Via-ID. À travers son fonds Kima Ventures, Xavier Niel a également soutenu la startup française. Reste maintenant à connaître la décision finale du gouvernement sur cette question. En attendant, nous vous invitons à tester la solution ce week-end. Sécurité garantie.