Une semaine avant le début du Salon des Entrepreneurs de Paris, les organisateurs dévoilent une étude sur le désir de reconversion des Français.
Les Français veulent changer de vie. C’est un fait. Selon la dernière étude OpinionWay pour le compte de l’UAE, la Fondation le Roch les Mousquetaires et le Salon des Entrepreneurs, 68% des Français ont voulu ou réalisé au moins une fois un grand changement dans leur vie. Une aventure qu’ils imaginent dans l’entrepreneuriat. « Plus de 3 millions de Français envisagent une création d’entreprise dans les 2 ans », affirme l’étude.
On est loin cependant du monde de l’innovation. 67% des Français se voient en tant que gérant d’une maison d’hôte ou commerçant. Dans la liste des métiers envisagés, on retrouve les métiers du consulting, les professions artistiques ou créatives, les jardiniers paysagistes, créateurs de bijoux ou encore propriétaires de food truck. Seuls 17% d’entre eux souhaitent devenir entrepreneurs du web et/ou de l’économie collaborative.
Les nouvelles pratiques économiques font rêver les Français
La reconversion dans l’entrepreneuriat reste cependant une aventure solitaire. 41% d’entre eux n’envisagent pas une seconde de s’associer avec quelqu’un. Seul un quart des Français veulent créer cette entreprise avec leur conjoint. « Cela permet au plus grand nombre de mettre en pratique leur rêve », assure François Hurel, fondateur de l’UAE. Entreprendre reste malgré tout une aventure collective.
L’impact social des nouvelles pratiques économiques favorise ce désir d’indépendance. 3 Français sur 4 ont utilisé au moins une fois une plateforme de service ou d’achat collaboratif, comme Leboncoin, Blablacar, Uber, etc. Des entreprises qui font très souvent appel à des indépendants. Une bonne chose pour lutter contre le chômage. En revanche, les Français pensent que le statut d’indépendant ne protège pas assez les travailleurs.
Faire converger la protection sociale des salariés et indépendants
77% des Français souhaitent d’ailleurs voir une convergence des protections sociales entre salariés et indépendants. « Ils ne veulent plus de statuts clivants entre le salariat et les professions indépendantes », ajoute le président de l’UAE. Aujourd’hui, un tiers des actifs est prêt à embrasser un statut d’auto-entrepreneur ou de freelance. Mais, les conditions ne sont pas encore réunies.
Les entreprises ne pensent pas assez aux freelances. 77% des entreprises avouent n’avoir jamais fait appel à des professionnels indépendants. Un problème culturel, mais aussi judiciaire. Deux entreprises sur trois pensent que les risques de requalification en salaire déguisés sont très importants dans le système actuel. Sans ce risque, les entreprises solliciteraient en moyenne 3 travailleurs indépendants, soit 2 millions de personnes.