Navya a frappé fort. La startup française présidée par Christophe Sapet vient de boucler une levée de fonds de 4,1 millions d’euros. Elle a convaincu Gravitation (holding d’investissement tenu par Charles Beigbeder), CapDecisif Management et le Fonds FRCI (fonds régional de co-investissement de la Région Ile-de-France). Un groupement de business angels et de salariés de l’entreprise (50 personnes au total) ont également voulu rejoindre l’aventure.

Aujourd’hui, Navya a dépassé le stade du proof of concept. La startup a présenté officiellement son dernier véhicule ARMA en septembre 2015. Ce premier véhicule de série de transport collectif 100% autonome fonctionne à l’électricité sans conducteur. Il peut prendre à son bord entre 15 et 20 personnes. Arma est le fruit du travail de 5 années de recherche.

Navya vise les aéroports, sites industriels et… parcs d’attractions

Véritable concentré d’innovations, il embarque des systèmes de guidage et de capteurs qui utilisent simultanément plusieurs technologies : Caméra stéréovision, GPS RTK, odométrie, infrarouge, Lidar et IMU. ARMA est capable d’atteindre une vitesse de 45 km/h, bien qu’il soit très souvent limité à 30 km/h pour le moment. Le transporteur Arma fonctionne sur batterie rechargeable par induction.

Si le véhicule du futur Made in France est destiné à la mobilité urbaine, il pourrait dans un premier temps être utilisé sur les sites fermés, notamment pour le premier ou dernier kilomètre d’un parcours. Il est capable de détecter le moindre obstacle pour adapter sa vitesse. Mieux, il est capable de planifier et d’optimiser ses trajets si besoin entre le point de départ et d’arrivée.

Dernier avantage, Navya n’a pas besoin de nouvelles infrastructures pour lancer son véhicule autonome. La startup a plusieurs cibles commerciales dans son viseur : aéroports, sites industriels, hôpitaux, complexes hôteliers ou encore les parcs d’attractions.