Avec un taux de natalité parmi les plus élevés d’Europe, la France fait les choux gras des professionnels de la petite enfance. Tout savoir sur ce secteur avant d’y créer son entreprise.
Un marché conséquent
Si la natalité en France a accusé une baisse de 2,75 % sur les neuf premiers mois de l’année 2015*, elle n’en reste pas moins parmi les plus hautes d’Europe, avec tout de même 569 000 naissances sur la période. De nombreux bambins que les parents devront faire garder, ponctuellement ou régulièrement, selon leurs contraintes professionnelles. D’autant que les crèches ne peuvent accueillir que 10 % des enfants de moins de 3 ans.
La solution se trouve de plus en plus auprès de professionnels de la garde d’enfants à domicile comme les baby-sitters, les nourrices et, de façon plus générale, les réseaux spécialisés. D’ailleurs, pour répondre à cette demande croissante, les métiers de ce secteur ont connu un véritable boom : entre 2008 et 2012, leur nombre a augmenté de 11 %, selon une enquête de l’Insee publiée en 2013.
Multiplication des réseaux
Depuis l’explosion du marché des services à la personne, porté par la loi Borloo de 2005**, la garde d’enfants a vu l’émergence de plusieurs réseaux spécialisés, organisés en franchise, en partenariat et en licence de marque. Chaque année, de nouveaux concepts naissent, multipliant les choix possibles pour tout entrepreneur souhaitant créer une agence sous enseigne dans ce domaine.
Aujourd’hui, il en existe plus d’une dizaine se consacrant uniquement à la garde d’enfants :Family Sphere, Babychou, Kangourou Kids, ou encore Baby Time sont quelques exemples. Depuis quelques semaines, une nouvelle enseigne a décidé de se lancer à son tour en franchise : Kids Paradis. Créé par une ancienne franchisée du secteur, ce nouveau concept se distingue peu de ses concurrents, si ce n’est qu’il exige de ses franchisés une redevance forfaitaire progressive plutôt qu’un pourcentage constant du chiffre d’affaires.« La première année, le réseau demande 600 euros par mois, 800 la deuxième année, puis 1 000 et enfin 1 500 euros à partir de la cinquième année », explique Anne-Marie Berthelot, fondatrice et dirigeante de Kids Paradis.
Un énième concurrent, donc, sur un marché qui laisse encore pas mal de place aux nouveaux entrants, selon les professionnels du secteur. Confiante, Anne-Marie Berthelot estime ainsi que « 40 à 60 agences Kids Paradis peuvent être créées en France, dans les grandes et petites zones ».
Une nouvelle concurrence
Les réseaux spécialisés doivent toutefois partager le gâteau avec plusieurs acteurs : les traditionnelles crèches, mais aussi les enseignes de multi-services. Les Centre Services, Merci+ et autres O2 proposent en effet de nombreuses prestations de services à la personne, allant du ménage, repassage au jardinage et garde d’enfants. Ils sont ainsi plus d’une dizaine de multi-spécialistes à œuvrer dans l’Hexagone. Dont certains sont de véritables poids lourds : O2, par exemple, compte plus de 200 agences en France et envisage déjà de se déployer à l’international.
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