Frédéric Mazella vient de lever 200 millions de dollars, un record dans le petit monde des startups françaises. Blablacar est désormais valorisé à 1,6 milliard d’euros.
Un géant est né. Blablacar vient d’annoncer une levée de 200 millions de dollars. Une somme record qui pousse la startup dans le petit monde des startups non cotées, dont la valeur est évaluée au-dessus d’un milliard de dollars. Même le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, a voulu les féliciter par un tweet chaleureux. Cela n’arrive pas souvent.
Ces nouveaux fonds vont aider Blablacar à poursuivre son expansion internationale, grâce notamment à une stratégie de croissance externe. Ce qui lui a permis de racheter une bonne partie de ses concurrents. Aujourd’hui, l’entreprise compte plus de 20 millions de membres, disséminés sur trois continents. Et ce n’est probablement qu’un début.
Des perspectives illimitées
Blablacar a déjà assis sa suprématie en Europe. L’entreprise qui n’a pas encore 10 ans part désormais à la conquête de pays émergents : Russie, Turquie, Mexique, Inde. Mais, l’Asie est la prochaine étape cruciale dans l’objectif de conquête du monde. « Aujourd’hui, quand on voit comment on marche en Russie, en Turquie, en Inde ou en Europe, je me dis qu’il n’y a pas vraiment de raisons pour que cela ne soit pas le cas en Asie », avoue l’autre fondateur de Blablacar, Nicolas Brusson.
En réalité, Blablacar n’a pas de limites. « Plus on grandit, plus on réalise que les perspectives sont illimitées. Le potentiel de l’optimisation du coût d’usage de la voiture en clair, le covoiturage est colossal. Les statistiques donnent le tournis : une voiture passe 96 % de son temps à l’arrêt et lorsqu’elle roule, 4 fois sur 5, il n’y a qu’une seule personne à bord ! », explique Frédéric Mazzella à L’Express Hors-Série.
Une croissance possible uniquement grâce aux investissements en capital-risque. Selon une étude du cabinet EY, ce type d’investissements ont d’ailleurs augmenté en France de 70%, au cours du premier semestre 2015. Les entrepreneurs français ont levé 759 millions d’euros. Seul le Royaume-Uni fait mieux que nous en Europe.
Les entrepreneurs ont le vent en poupe.