Les hommes n’ont pas attendu la première révolution industrielle au XVIIe siècle pour adopter un comportement entrepreneur. La preuve.
Mammouths géants, tigres blancs à dents de sabre, conditions climatiques extrêmes, l’époque préhistorique n’est pas très accueillante. Mais, l’homme est un animal étrange. À la différence des autres espèces, il possède une chose qui lui est propre : l’esprit d’entreprise. Retour sur des inventions qui ne se sont pas imposées naturellement.
Le feu améliore la condition de vie
Froid, frais, glacial. En hiver ou en été, l’Homme de la préhistoire est toujours emmitouflé dans ses peaux de bêtes.
Impossible pour lui de sortir des zones tropicales. Sinon, c’est la mort assurée. Un problème insurmontable, jusqu’à ce qu’un petit malin remarque une chose. En frottant deux pierres à fusil, il est possible de créer cet élément brûlant qui rase les forêts en période de forte chaleur. L’Homme maîtrise désormais le feu
Une révolution absolument extraordinaire pour l’époque. La vie de l’Homme ne dépend plus du soleil. Il peut désormais s’en éloigner et s’aventurer vers des terres plus lointaines. Finie aussi la viande crue. Une nouvelle gastronomie s’impose et des maladies disparaissent. Certes, des tribus préfèrent encore l’ancienne gastronomie, mais au final la cuisson s’impose à tous.
Enfin, le feu permet à l’Homme de forger les métaux. Armes, vaisselle, trophées, bijoux, la parure de l’homo sapiens change du tout au tout.
La roue, cet internet de la préhistoire
Ces nouveaux matériaux génèrent de nouveaux commerces. Mais le transport à dos d’âne ou à pied ne facilite pas les échanges entre tribus. Il faut compter plusieurs mois pour transporter une commande à quelques dizaines de kilomètres. Pas très bon pour le business.
Mais un éclair de génie change tout. Sans savoir pourquoi, un homme (ou une femme) imagine un objet circulaire qui permet de transporter des charges très lourdes. La roue vient de naître. L’invention est à ce point révolutionnaire que les Aztèques et Incas ont interdit d’en faire un usage profane. Oui, personne ne peut utiliser la roue pour un usage commercial, domestique, pratique.
Quoi qu’il en soit, tout va plus vite maintenant. Informations, matériaux, les tribus se rapprochent et commencent même à former des cités, des empires. En clair, le monde se rétrécit. Nous n’en sommes pas encore au « village global », mais le mouvement est lancé.
L’agriculture, une nouvelle logistique
Muni de nouveaux outils, l’Homme se dit qu’il n’a plus besoin de migrer au fil des saisons. Il possède désormais le savoir, les outils et l’état d’esprit pour se sédentariser. Pourquoi en effet chasser le mammouth au fin fond de la taïga, quand on peut rester sur place avec son potager ? Avec le feu, la roue et l’expérience, l’Homme maîtrise son environnement. Il n’est plus prisonnier de « mère Nature ». Il se place au-dessus de la chaîne des espèces.
Mais ce n’est que le début. Son esprit d’initiative va le pousser chaque fois à aller plus loin. Notre histoire le prouve : bateaux, imprimeries, énergies à vapeur, charbon et essence. L’Homme n’a jamais cessé d’être créatif.
L’Homme est entrepreneur par nature.